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Le Mardi 30 mars 2010 à 0:47

Oui Midi Libre a bien roulé pour Georges Frêche (1/3)


Même si sa rédaction en chef s’en défend, le quotidien régional a été largement favorable au président sortant. Malgré certaines rubriques alibis, beaucoup d’éléments viennent appuyer cette thèse : nombre de citations et de photos, titres, différences de traitement, informations non publiées, etc. Premier volet d’un dossier qui en comporte trois. À venir : « Philippe Palat écrit à ses équipes«  et « La région fait pression sur le groupe Midi Libre« .

Dans Midi Libre au lendemain de l'investiture de Georges Frêche le 26 mars 2010
Le siège de Midi Libre est situé en bordure d’autoroute mais Philippe Palat ne manque pas d’air pour autant. Ainsi, le directeur de la rédaction déclarait à Libération (23/03), à propos du traitement des élections régionales : « Nous avons tenu la ligne de l’indépendance vis-à-vis du président sortant d’un bout à l’autre. » Pour ne pas en rester aux déclarations de ce chevalier blanc de la démocratie et de la liberté de la presse, Montpellier journal détaille le traitement de la campagne par le quotidien régional. Il serait bien sûr trop long de citer tous les exemples recueillis sur 10 pages de notes dactylographiées. Alors, en attendant un éventuel mémoire d’un étudiant en journalisme, en sciences politiques ou en communication, nous nous contenterons des éléments qui nous ont paru les plus significatifs sur la période janvier-mars 2010 (majoritairement).

Commençons par ce qui est incontestable : les chiffres (1). Du 1er décembre au 28 janvier (date de déclenchement de la polémique sur la « tronche pas catholique » de Laurent Fabius), une photo de Georges Frêche ou d’un de ses colistiers, a été publiée en Une de Midi Libre à 8 reprises. Pour ses principaux concurrents, les chiffres tombent à 5 pour Couderc, 2 pour Mandroux (pourtant pas candidate à l’époque), 1 pour Roumégas, 1 pour Revol et 0 pour les autres. Après le 28 janvier : on obtient : Frêche : 11, Mandroux : 10, Couderc : 7, Roumégas : 6, Revol : 2, Jamet : 1, Drevet : 1.

Écarts encore plus marqués
Si on comptabilise le nombre de fois où le nom de chaque candidat (la tête de liste ou quelqu’un de sa liste) est apparu en Une, les écarts sont encore plus marqués. Jusqu’au 28 janvier : Frêche : 19, Couderc : 4, Roumégas : 1, Revol : 1, Drevet :1,  Jamet : 0. Après le 28 janvier : Frêche : 36, Mandroux : 25, Couderc: 9, Roumégas 9,  Drevet 4, Revol 3, Jamet 2. Bien sûr la polarisation de la campagne sur Georges Frêche et l’opposition de ses colistiers avec la direction nationale explique en partie ces chiffres et en particulier celui important pour Hélène Mandroux malgré une campagne très courte. Mais cela n’explique pas tout. Que dire des scores très bas de Raymond Couderc, René Revol et France Jamet ? Du score relativement élevé de Patrice Drevet ? Si ce n’est que les uns ont été sous-traités alors que ce dernier, aujourd’hui considéré comme un sous-marin de Frêche, a été plus mis en avant.

Deux derniers chiffres : ceux des commentaires ou courriers des lecteurs publiés en dernière page du journal du 1er décembre au 12 mars. Il y en a eu 99 favorables à Georges Frêche et 52 défavorables. Quand on connaît l’activisme des militants pro-Frêche, Midi Libre aura beau jeu de dire que cela correspond à la proportion de courriers reçus. Cela reste à prouver mais, même si c’était le cas, le quotidien, ne devrait-il pas, en particulier en dernière page, assurer une certaine équité ?

« Fabrique du consentement »
En dernière page, on trouve aussi « La question » posée aux internautes. Montpellier journal a déjà expliqué pourquoi les pourcentages de réponses ne pouvaient pas être pris au sérieux : avant tout parce qu’une personne pouvait voter plusieurs fois. Mais cela n’empêche pas le quotidien de poursuivre dans la même voie, bien sûr. Et de les publier à des moments clés de la campagne avec parfois quatre avis de citoyens complètement opposés. Sans que ce paradoxe ne semble déranger le quotidien (voir ci-contre). À moins que ce soit pour rétablir un équilibre ? Florilège : « Êtes-vous surpris de la capitulation du PS face à Georges Frêche ? » Non : 87 % (10/12). « Propos sur Fabius : Frêche a-t-il dérapé ? » Non : 71 % (29/01). « Mandroux a-t-elle raison de se présenter ? » Non : 88 % (30/01). « Affaire Frêche : la gauche peut-elle perdre la région ? » Non : 58 % (2/02). « Pensez-vous que Frêche a déjà gagné ? » Oui : 70 % (10/02). « Si Mandroux fait un flop doit-elle laisser sa mairie ? » Oui : 84 % (24/02). Une forme de « fabrique du consentement » pour reprendre l’expression chère à Noam Chomsky.

Dans Midi Libre du 24 février 2010

Rentrons ensuite un peu plus dans la fabrication du journal. Pour avoir observé et lu les deux principaux journalistes qui ont suivi la campagne, Patrick Nappez et Gérard Laudinas, on peut au minimum – au minimum – dire qu’ils ne font pas partie des plus critiques ni des plus incisifs vis à vis de Georges Frêche. Admettons. Le problème, c’est que, ceux qui auraient pu faire contre poids, ont été maintenus à l’écart. Au premier rang desquels Karim Maoudj, auteur d’un livre corrosif sur le président de région (2). Et quand on ajoute la tendance frêchiste de Philippe Palat et de François Martin, ça commence à faire beaucoup.

« Ses copines des réunions Tupperware. »
En voici quelques exemples. Le 12 mars, Gérard Laudinas raconte « l’apéritif militant » organisé par la liste Mandroux. À propos de cette dernière, il écrit : « Cette pimpante reinette du Marais montpelliérain, s’est mis en tête de se faire aussi grosse que le boeuf ! » Sur une militante : « Valérie, 45 ans, stylée gauche bobo, Fiat 500 et Burberry’s. » Les femmes socialistes qui ont accompagné Martine Aubry à Montpellier ? « Ses copines des réunions Tupperware. » Enfin un ton incisif, pourrait-on dire. Le problème, c’est que ce ton n’est quasiment jamais utilisé quand il s’agit de Georges Frêche. Il suffit de lire le compte rendu de Patrick Nappez du déjeuner du président sortant à Narbonne pour s’en convaincre. Ou encore tout récemment celui de la séance d’investiture de Georges Frêche, vendredi. Signée par les deux compères Nappez et Laudinas, la page est barrée d’un titre qui en dit long : « Georges II, un peu de Jaurès et de Bouddha. » Le quotidien recrache, avec très peu de distance, la propagande de l’équipe du président. Pour voir qu’il n’était pas difficile de faire autrement, il suffit de lire l’article de L’Indépendant (groupe Midi Libre) signé Myriam Galy et titré : « Réélu patron de la Région, Frêche se pose en rassembleur. »

Il y a aussi la publication de mensonges flagrants. Montpellier journal a déjà évoqué, par exemple, l’affaire du Seaquarium du Grau-du-Roi. Il y a aussi François Martin qui écrit (3/02) : « Dans le Gard, la situation est claire. Fédération et grands élus font corps derrière Frêche. » On a vu que la situation était un petit peu différente. Le 25 février, Midi Libre titre en citant Georges Frêche : « Aubry nous vole le vote de 15 000 militants. » En réalité, seuls 6 500 militants ont voté pour la liste Frêche (sur environ 15 000 inscrits) mais le quotidien se garde bien de rappeler ces chiffres publiés notamment dans Direct Montpellier plus (7/12).

Propos coupés
C’est une habitude qu’a prise Midi Libre de ne pas sortir certaines informations ou de les sortir très en retard. Ainsi, un appel lancé le 4 juin par des opposants à l’implantation de la société israélienne Agrexco sur le port de Sète, ne sera évoqué que le 12 juin et encore la papier principal ne sera pas publié dans les pages régions. Sur le même sujet, on l’a vu, Midi Libre a coupé les propos de Georges Frêche où il comparait un opposant à Agrexco à « des luthériens qui ont voté Hitler ». Il avait fait la même chose avec la « tronche pas catholique » de Fabius (25/12). Le quotidien régional n’a pas, non plus, dit un mot du fait que le candidat a qualifié Michel Rocard, ancien premier ministre, de « lopette » (Voici, 27/02) tout en rapportant – et encore avec quatre jours de retard – d’autres propos de l’interview dans laquelle cette injure avait été proférée. Toujours pas un mot sur l’interview mouvementée sur iTélé où Georges Frêche s’énerve fortement contre Audrey Pulvar.

Pourtant, Philippe Palat n’hésite pas, drapé dans sa grande déontologie de journaliste, à révéler la censure d’une brève dans La Lettre M sur la santé de Georges Frêche. Mais croyez-vous que le quotidien enquêtera sur la question ? Posera, au minimum, des questions à l’entourage du président et en publiera les réponses ? Non. En revanche, le quotidien a consacré un papier avec photo (4/03) à une « intoxication alimentaire » dont a été victime René Revol : « Pris dans la nuit de lundi à mardi de terribles maux d’estomac et de vomissements, le maire de Grabels (Hérault) a été contraint de faire l’impasse sur une journée de campagne, détaille le journal. Riz, soupe de légumes, tisane et repos complet pour le chef de file du Front de gauche, qui a ainsi dû annuler, mardi, son déplacement à Clermont-l’Hérault. » Et de préciser que cela n’aura pas plus de conséquences.

Une brève pour le désistement de Rebsamen
Quant aux désistements de certains ténors nationaux du PS dont la venue a été annoncée à maintes reprises par Georges Frêche, annonces largement relayées par les médias, ils n’ont fait l’objet que d’une brève qui concernait François Rebsamen. Et encore en bas de colonne – certes en première page du 2e cahier – (4/3) alors que la défection de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’écologie comme soutien à Raymond Couderc, a été annoncée dans une brève positionnée en haut de colonne et avec photo, donc plus visible (7/03). Soulignons pourtant que Georges Frêche, comme on l’a vu, a pourtant lui-même abordé la question lors de son meeting du 11 mars.

La Une de Midi Libre le 19 février 2010Mais il y a plus grave : c’est le relais quasi permanent des thèses, des positions, et des arguments de l’équipe Frêche sans aucune distance. Le quotidien allant parfois jusqu’à les reprendre à son compte. Un présumé complot de Christian Assaf contre Georges Frêche sans apporter d’éléments tangibles (29/01). Pastor taxé d’antisémitisme par Frêche et Midi Libre qui fait croire que c’est l’élu Vert qui est l’agresseur alors que c’est l’inverse. Rien sur le fait que Lilian Thuram ne voulait pas déjeuner avec Georges Frêche tout en n’oubliant pas de mettre Joël Abati, candidat sur la liste Frêche, en photo en Une au côté de l’ancien footballeur lors de sa venue à Montpellier (19/02, ci-contre). Le joueur de hand, alors candidat sur la liste Frêche, a passé la journée collé aux basques de Thuram et Midi Libre a réussi à immortaliser le moment de la dédicace qui a été la dernière des dernières de l’après-midi. Ce que Midi libre oublie aussi de préciser c’est que le champion du monde de foot a refusé une des deux dédicaces qu’Abati demandaient. Le refus concernait celle pour « un ami » (Montpellier journal n’a pas pu en entendre plus et Abati n’a pas voulu préciser). Mais qu’importe, l’essentiel pour le quotidien était d’avoir un photographe à ce moment-là.

« Guerre sainte contre les hérétiques »
Il y a aussi, et c’est fondamental, la thèse du combat des « hérétiques » contre Paris martelé par l’équipe Frêche. Et cela donne dans Midi Libre un édito de François Martin, titré « Croisade » (1/02) : « Huit siècles. Il a fallu attendre tout ce temps pour que l’on assiste à une nouvelle croisade en Languedoc. Après les Albigeois, voici que Paris déclenche une autre guerre sainte contre les hérétiques. Cette fois, les Cathares sont les socialistes occitans. Coupables de clamer leur foi en saint Georges. Ils sont mis au pilori pour ne pas être aux ordres de la capitale. Sur la sellette, pour avoir désigné, à leur manière, leur chef de guerre. » Le même jour, cinq colonnes plus à droite, on trouve un papier titré avec une citation de Georges Frêche : « La sainte croisade de Martine Aubry. » Trois semaines plus tard, encore un édito de François Martin titré : « Hérétiques » où le journaliste interroge : « Faut-il ou non brûler les 59 hérétiques sur le bûcher des valeurs socialistes ? » (23/02) Le lendemain, c’est Philippe Palat qui prend la plume pour signer un édito titré « Pschitt ! » (24/02) : « Car à peine faite l’annonce d’une punition qu’Aubry et les siens voudraient exemplaire, souffle déjà le vent nouveau, béat et optimiste de la réconciliation. Du dialogue avec les hérétiques qui viennent d’être hués. Sanctionnés. Promis juré : après le scrutin, Solférino reprend langue avec les excommuniés. »

Au delà des chiffres cités plus haut, il y a aussi une inégalité de traitement. Il suffit par exemple de comparer celui réservé à la sortie du pamphlet du bâtonnier Ferran sur Frêche et celle du livre de ce dernier. En apparence, le traitement est proche. Sauf que les Unes sont très différentes. Pour Ferran, un tout petit appel de Une et un des deux gros titres réservés à… « l’orchidée Miva » (sic, 11/02) ! Sûr que c’était important. Pour Frêche, pas d’orchidée mais une grosse photo (20/02). À l’intérieur, c’est pareil. Sous les bonnes feuilles du livre de Ferran, on trouve un papier titré : « Frêche poursuit à Paris sa tournée de rock star » qui fait contre poids. À côté, une autre brève sur Igor Sureau : « Campagne de calomnie contre Frêche ? » En dessous des bonnes feuilles du livre de Georges Frêche, on trouve, en revanche, la rubrique bien plus neutre : « 24 heures d’actualité ».

La Une de Midi Libre le 19 février 2010 La Une de Midi Libre le 19 février 2010
À gauche, la Une pour le livre de Ferran, à droite celle pour celui de Frêche.

La neige n’explique pas tout
Que dire des meetings (« forums thématiques ») de Raymond Couderc ? Les deux tenus à Montpellier n’ont fait l’objet que d’une brève chacun, dont une très ironique pour celui sur l’environnement (24/01). La réunion a pourtant rassemblé environ 400 personnes. Martine Aubry se rend à Montpellier ? Même pas un appel de Une alors qu’une interview de Jacques Blanc est mentionnée sur la première page (9/03). Ce qui montre que la neige, ce jour-là, n’explique pas tout. Pourquoi ne pas avoir publié cette interview plus tard alors qu’elle ne concernait pas une actualité chaude ? Quant au compte-rendu de Martine Aubry, il lui sera bien sûr ajouté sa colonne de réaction de Georges Frêche et titrée : « Georges, Martine et les « singeries. »« 

La différence de ton dans les titres est aussi frappante. Pour les opposants à Frêche, des titres souvent peu percutants, sobres quand ils sont positifs. Et incisifs quand ils sont négatifs. Exemple : l’interview d’Arnaud Montebourg (1/02), simplement titrée « Mardi, il faudra choisir. » Pourquoi pas, par exemple, plutôt « Frêche enterre le Parti socialiste » ? Quand le candidat écologiste et celui de l’UMP passent sur Canal+, cela donne : « Couderc et Roumégas dans le cirque médiatique. » Et la légende de la photo : « Raymond Couderc et Jean-Louis Roumégas n’étaient pas venus à l’émission les mains vides. » (23/02) Frêche, lui c’est la « rock star » ou alors c’est « Frêche très cathodique » avec une photo légendée : « Le candidat-président très à l’aise au Grand Journal. » (9/02) Pour les têtes de listes PS c’est : « Mandroux, quel club des cinq ? » (12/02) Le titre du compte rendu de la visite de Martine Aubry évite de prononcer le nom de Frêche : « Aubry, Mandroux… et un panier garni lors d’une matinée de femmes. » Pareil pour la légende de la photo, le chapeau et l’accroche alors qu’il a été beaucoup question du président sortant lors de cette visite. Un meeting Europe écologie à Montpellier ? Cela donne un papier en bas de page titré « Cohn-Bendit et « la culture du partenariat » » avec une photo de l’écologiste assis à côté de Jean-Louis Roumégas (18/02). On a vu plus dynamique. L’actualité plus importante située au-dessus ? « Des réactions en chaîne après le sondage qui plombe Mandroux. » Sondage publié la veille.

« Agnès Julian, l’atout maître de Georges Frêche »
Vous en voulez encore ? « Ces maires UMP qui déclarent leur amour à Frêche » (19/02), « Poker menteur autour de la candidature Mandroux » (30/01), « Le crash annoncé d’Hélène Mandroux » (18/02), « Hélène Mandroux griffée par Brigitte Bardot » (18/02), « André Ferran dédicace sont brûlot » (26/02), « Frêche : « Je suis le Villepin d’Aubry. On m’utilise comme tête de Turc »«  (30/01), « Agnès Julian, l’atout maître de Georges Frêche » (11/01, pages région), « La face cachée du candidat Francis Navarro [liste Mandroux]« , « Qui se cache derrière le candidat Francis Navarro ? » (24/02, pages Montpellier).

Sur les programmes, les propositions de la liste Frêche ont été plus relayées. Celles d’Europe écologie n’ont, par exemple, fait l’objet que d’un papier de 1200 signes en bas de page (25/02) alors que celui de Frêche a fait l’objet d’au moins deux articles, la Une (« 30 000 portables ») mais aussi au moins deux brèves pour le TER à 1€, une colonne sur le projet tourisme.

À peu près équitable
Pour finir, il faut bien sûr parler de ce qu’on peut qualifier d’alibis. Midi libre a en effet été à peu près équitable dans ses portraits, dans ses portraits décalés, dans sa rubrique « En campagne » (sauf parfois dans le contenu, voir plus haut), le tableau comparatif des programmes. Il a aussi publié une interview en face à face de Frêche et Couderc (mais pas des autres candidats). Il y a aussi le bilan de la majorité sortante. Six pages. Problème, non content d’offrir une colonne à Georges Frêche pour défendre son bilan, le quotidien consacre un article souvent globalement positif – même si des points négatifs sont évoqués – et qui oublie beaucoup de questions qui fâchent comme sur les TER ou l’économie. Il est même arrivé que Frêche ou un de ses soutiens soient en plus interrogé dans l’article lui-même ! Une défense à deux entrées. Les titres et souvent les autres éléments de mise en page sont à l’avenant : « Lycées, moins de constructions que promis, mais de gros efforts », « Économie promesses tenues, mais il reste fort à faire… », « Formation professionnelle, du passé, il a fait table rase », « Transports, un vrai mieux, mais toujours des retards ».

Il y a enfin la dernière partie du bilan consacré aux « tempêtes du premier mandat ». La page rappelle beaucoup d’aspects négatifs de la période (dérapages, Septimanie, noms des lycées, hausse des impôts, etc.) et les présente comme liés à des éléments extérieurs (« six années agitées », « fortes tempêtes »). Et « la maladie », bien sûr, que Midi Libre évoque sur une colonne bien en évidence : « Ce fut sa dernière apparition publique avant longtemps. Suivront une longue hospitalisation, une terrible rééducation. Le 20 octobre, le président de la Région sera hospitalisé à Montpellier. Opération à coeur ouvert. Contre toute attente, Georges Frêche, tel un roc, se remet de ce coup du sort. » Et de mette en exergue la citation suivante du président de région : « Si je ne crois pas avoir risqué ma vie, j’ai quand même frôlé la mort. Mais cela ne m’a pas changé. »

[Mise à jour le 30 mars à 15h40 : on peut ajouter un oubli de taille, l'affaire du livre dans lequel Fabius avait employé l'expression "pas très catholique" dont Montpellier journal a déjà parlé. Un scoop signé...Philippe Palat]

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(1) Toutes les observations de cet article sont basées sur l’observation de l’édition de Montpellier. Les chiffres ne sont pas précis à l’unité car il y a quelques cas limites où on peut comptabiliser ou pas telle ou telle occurrence en particulier pour Frêche et Mandroux. Mais cela ne change rien à la vision globale puisque les écarts sont très importants.
(2) Georges Frêche, grandes heures et décadence, Les éditions de Paris – Max Chaleil, 2007, 196 pages, 14 €


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8 commentaire(s)

Suivre les commentaires de cet article

  1. HenriGolant said
    on 30 mars 2010

    à 7 h 13 min

    La partialité de « Midi Libre » s’est vérifiée dans la gestion de son site internet. A plusieurs reprises, j’ai essayé d’y poster des commentaires qui, s’ils n’étaient pas favorables Georges Frêche, restaient d’une grande correction. Souvent, ces commentaires n’ont pas passé le barrage de la modération alors que, à ma grande surprise, nombre de propos outranciers (et parfois limites pour les adversaires de G. Frêche) de partisans de l’ancien maire de Montpellier ont été publiés. J’ai du mal à croire au hasard…

  2. David SAUVADE said
    on 30 mars 2010

    à 10 h 29 min

    Meuh non meuh non cher ami ! Tous les commentaires pro Mandroux ont été passés sur Midilibre.com, y compris les miens, a affirmé Philippe Palat. C’est pas de sa faute si 99,9% des lecteurs du site Internet de Midi Libre, comme des électeurs du Languedoc roussillon, soutenaient la candidature du génial Georges Frêche contre ses futiles opposants. C’est pourquoi on trouve si peu de posts critiques sur GF …. CQFD

  3. Pétillon34 said
    on 30 mars 2010

    à 10 h 44 min

    Midi Libre: alias La Pravda de Septimanie ! Faut vous faire un dessin ? ;-)

  4. vivien said
    on 30 mars 2010

    à 10 h 49 min

    J’ai constaté sur le site internet de Midi Libre après recherche sur Google actualités que chaque déplacement de Drevet faisait l’objet d’un article dans les pages locales .
    Très efficace, les lecteurs du journal papier lisant les pages locales .
    Evidemment d’autres candidats plus importants que Drevet n’ont pas bénéficié d’un tel traitement .
    Pourquoi Montpellier journal ne consacre pas un article aux mensonges de Drevet ?
    Comme j’ai écrit sur le Post (j’ai retiré les articles), Drevet le vendredi avant le premier tour des élections régionales disait ne pas savoir ce qu’était le mieux disant écologique, et soudain, le soir du premier tour, aurait eu la révélation ?
    Qui peut croire un tel mensonge ?
    Pourquoi les journalistes des media officiels ne l’ont pas interrogé à ce sujet, avant le premier tour, et après ?
    Drevet agite la théorie du complot comme leurre évitant de s’expliquer alors qu’il ne répond pas à cette question simple .
    Le fait que Drevet ne réponde pas à cette question est la preuve qu’il ment .
    Et ce ‘people’ bouffi d’orgueil s’enfonce dans le ridicule, comme en affirmant des garanties sur l’écologie, comme si les électeurs lui avait donné un quelconque mandat !
    Dans un entretien sur 7L TV Drevet a défendu un golf comme écologique, une ligne TGV comme de peu d’impact environnemental, les agrocarburants comme écologiques, cet éco-tartuffe, amateurs de rallyes motorisés, aficionado, n’a aucune crédibilité .

  5. vivien said
    on 30 mars 2010

    à 10 h 51 min

    Comme j’ai écrit, la liste Drevet était la seconde liste Frêche, et cela s’est vérifié .
    Aucun journaliste des stations régionales n’a mis Drevet en difficulté, seulement des clins d’oeil, uniquement perceptibles par les électeurs qui ne sont pas ‘cons’ !

  6. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 30 mars 2010

    à 11 h 00 min

    @vivien : Montpellier journal a bien peu de moyens et donc renonce chaque jour à plein de sujets passionnants.

    Avez-vous fait un don ? ;-) Si non, c’est ici (d’autant qu’on est en retard sur l’objectif) :
    http://www.montpellier-journal.fr/comment-soutenir-montpellier-journal

    Mais la liste Drevet a été évoquée ici :
    http://www.montpellier-journal.fr/2010/03/jean-luc-bonnet-de-la-liste-ps-appelle-a-voter-ump.html

  7. vivien said
    on 30 mars 2010

    à 12 h 01 min

    JOT,
    Je suis un nouveau lecteur, je n’ai pas encore fait de don, en fait j’ai déjà donné à la communauté en écrivant des articles anti-Frêche et anti-Drevet (sans rien recevoir), j’ai tout fait pour que l’éco-tartuffe Drevet n’atteigne pas les 5%, j’ai été en contact avec son assistante et ai constaté l’hypocrisie du discours de Drevet, j’ai même voté Mandroux bien qu’électeur de droite élitiste du libéralisme politique anti-bling bling et anti-Chirac ayant voté Bayrou en 2007 sans illusions, écologiste indépendant contre les Verts-pastèque et contre les faux écologistes indépendants, appréciant Corinne Lepage, je regrette avoir voté Mandroux qui a trahi ses électeurs du premier tour en n’appelant pas à voter contre Frêche, si vous consacrez un dossier à Drevet, c’est promis, je ferai un don !
    Le cas Drevet résumé par Midi Libre comme effet vu a la télé montre les effets du conditionnement médiatique, le simple fait que ce ‘bouffon’ passe à la télé lui a donné 4 points de score de vote, alors que l’AEI a eu plutôt 1 point ailleurs .
    Vous faites un excellent travail journalistique, du vrai journalisme, ce qui est si rare, et pas qu’en Languedoc-Roussillon, cf NDA dont les listes en IDF ont dépassé le MoDem sans couverture de la presse officielle qui est une véritable mafia .
    Les journalistes indépendants de votre qualité devraient se réunir et créer une offre sur internet tout en gardant leur indépendance, afin d’avoir une visibilité nationale et de concurrencer plus directement les media officiels discrédités .
    Quand j’ai écrit dans un commentaire précédent que vous devriez consacrer un dossier à l’éco-tartuffe Drevet, ce n’est pas une critique, c’est un conseil !

  8. Jonolito said
    on 30 mars 2010

    à 12 h 54 min

    Excellent article, bon esprit de synthèse, travail de journalisme irréprochable. J’attends avec impatience les prochains volets de la trilogie. Mention « très bien ».