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Le Mercredi 18 mars 2009 à 22:29

Une autre version du revirement de Jean-Claude Gayssot


Le 20 novembre 2006, le chef de file des élus communistes à la région démissionne suite à l’affaire des « Blacks ». Moins de 24h plus tard, il revient sur sa décision. Troisième volet de notre enquête sur Georges Frêche et les « Blacks » : que s’est-il réellement passé entre les deux hommes ce jour-là pour que le leader communiste retire sa démission et sauve ainsi la tête du président de région ?

Ce que vous allez lire n’a encore jamais été écrit. Des fragments sont apparus ici ou là, donnant quelques indices sur l’histoire des tractations entre les deux hommes. Mais jamais le voile sur cette page peu reluisante de l’histoire politique locale n’a été véritablement déchiré. C’est ce que nous proposons de faire aujourd’hui.Commençons par rappeler les faits tels qu’ils sont apparus dans la presse :

  • Mardi 14 novembre 2006 : lors du conseil d’agglo, Georges Frêche digresse sur le nombre de Noirs dans l’équipe de France de football.
  • Jeudi 16 : Midi Libre publie un court entrefilet, avec la citation des propos du président de l’agglo : « Dans ce pays, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s’il y en a autant, c’est parce que les Blancs sont nuls. J’ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine. » Jean-Claude Gayssot appelle de lui-même un certain nombre de journalistes pour leur exprimer son indignation. Il annonce la suspension de la participation des communistes à l’exécutif régional (ce qui n’a rien à voir avec une démission). Les Verts font de même. Le soir, conférence de presse de Frêche à l’agglo, dans laquelle il confirme avoir tenu les propos retranscrits par Midi Libre. Il les confirmera une seconde fois dans une interview parue dans le quotidien régional le 22 novembre.
  • Lundi 20 : Jean-Claude Gayssot annonce sa démission, « suite aux graves questions soulevées par les déclarations de Georges Frêche » (communiqué reproduit dans Midi Libre du lendemain). Tout le monde sait que si cette démission est effective, l’ensemble des élus communistes seront obligés de démissionner eux aussi, et que les Verts suivront. La majorité du conseil régional est sur le point d’imploser (1).
  • Mardi 21 : à l’issue d’une réunion des élus de la majorité, dans une conférence de presse commune, Jean-Claude Gayssot annonce qu’il renonce à démissionner, et Georges Frêche qu’il crée « une délégation contre les discriminations raciales, antisémites et xénophobes », confiée à Jean-Paul Boré, conseiller régional communiste. Cette délégation est dotée d’un budget annuel de 200 000 euros.
  • Mercredi 22 : Libération publie des propos tenus par Georges Frêche, et enregistrés à son insu, lors de la conférence hebdomadaire, lundi 20, des directeurs de service à la région. Sur Jean-Claude Gayssot, Georges Frêche a dit: « Un jour, Gayssot le paiera, parce qu’il a beaucoup plus besoin de moi que moi de lui ! »

La vraie raison de sa démission
Voici maintenant l’histoire de ce lundi 20 novembre 2006 telle qu’elle n’a encore jamais été racontée. Jusqu’à présent, tout le monde pense que Jean-Claude Gayssot a démissionné parce que le père de la loi Gayssot de 1990 contre le racisme ne pouvait laisser passer les propos de Georges Frêche sur les « Blacks ». Et bien ce n’est pas vrai. La vraie raison de sa démission (qui n’est intervenue tout de même que cinq jours après le fameux conseil d’agglo), c’est qu’il s’est fait insulter le lundi 20 au matin par Georges Frêche. « Un jour, Gayssot le paiera !… », voilà ce que le viril Biterrois n’a pas supporté. Ce qu’il avoue d’ailleurs aujourd’hui, avec une franchise déconcertante, à Montpellier Journal, qui l’a longuement interviewé avant de rédiger cet article: « Mon attitude n’a pas consisté à démissionner parce que Georges Frêche avait tenu des propos sur les Noirs. J’ai démissionné parce qu’il voulait me faire payer d’avoir condamné ses propos. Oui, c’est ça qui a déclenché ma démission. (2)»

Revenons donc à cette folle journée du lundi 20 novembre. En fin de matinée, la personne qui venait d’enregistrer secrètement les propos de Georges Frêche entre dans le bureau de Gayssot, et lui fait écouter l’enregistrement. L’élu communiste entre dans une rage noire. Sur le champ, il rédige une courte lettre de démission, et la dépose au secrétariat de Frêche. Le temps d’avertir ses amis du groupe communiste (sans leur donner la vraie raison de sa décision), Gayssot monte dans sa voiture et rentre chez lui, dans son appartement du centre ville de Béziers. À l’hôtel de région, c’est la panique ! Panique chez les élus communistes, d’abord. Car chacun se dit que si Gayssot démissionne, pour la raison officielle de rejet de tout racisme, aucun d’eux ne peut décemment ne pas suivre son exemple. Ce que nous a explicitement confirmé Jean-Claude Gayssot (3). Jean-Louis Bousquet et Josianne Collerais se précipitent dans le bureau du Président : « Georges, tu dois faire quelque chose, sinon nous sommes foutus ! » « J’ai essayé d’appeler Jean-Claude, il refuse de me parler ! », répond le président. On appelle Patrick Malavieille, le plus diplomate des communistes. En attendant que l’élu gardois rapplique de Nîmes, Georges Frêche hurle sa fureur. Si les communistes le lâchent à la région, il les fera dégager de tous les exécutifs, des conseils généraux et des mairies. Ils n’auront plus aucun siège, ni aucune ressource financière !

Un cortège de trois véhicules
Patrick Malavieille arrive dans le bureau du président, où se trouvent les communistes Jean-Louis Bousquet et Josianne Collerais, ainsi que Claudine Frêche et Claude Cougnenc, le très fidèle directeur général des services. Tout le monde supplie Malavieille d’appeler « Jean-Claude », et d’obtenir que « Georges » ait le droit de venir le voir chez lui à Béziers. Malavieille s’exécute, et obtient de Gayssot la permission que tous viennent le voir. Il est environ 17 heures. Tout le monde se précipite dans le parking sous-terrain de l’hôtel de région. Un cortège de trois véhicules en ressort, direction Béziers. Cette rencontre, passée presque inaperçue dans la presse, nous est aujourd’hui détaillée par Jean-Claude Gayssot: « C’est vrai, dès que Georges Frêche a su mon intention de démissionner, il est venu à ma rencontre. » Question de Montpellier Journal : « Il est venu vous voir chez vous à Béziers, c’est ça ? » Réponse de Jean-Claude Gayssot: « Oui, c’est ça. Et il n’est pas venu seul. Il y avait trois ou quatre du groupe communiste (4). » Josianne Collerais, que nous avons aussi interrogée sur cette équipée à Béziers, précise: « C’est vrai, j’y étais. Il y avait aussi Jean-Louis Bousquet et Patrick Malavieille. »

C’est Jacquotte, la femme de Jean-Claude Gayssot, qui ouvre la porte. Accueil glacial. Selon notre reconstitution de la scène, c’est le communiste qui tire la première salve :

- Georges, qu’est-ce que tu vas me faire payer ?
- Payer quoi ? J’ai jamais rien dit !
- Si, Georges, tu l’as dit, et pas plus tard que ce matin !
- Mais c’est faux, Jean-Claude, tu sais bien que tu es mon ami !
- Si, tu as dit : Gayssot, il me le paiera.
- Mais non, c’est complètement faux ! On t’a menti. On a cherché à te manipuler. C’est un complot !
- Georges, on ne m’a pas menti. On m’a fait entendre l’enregistrement !

« Maintenant qu’est ce que tu veux ? »
Jean-Claude Gayssot, le 14 janvier 2009 lors de la cérémonie de départ du préfet Schott (photo : Mj)Georges Frêche encaisse le coup. Après un court silence, il tente de se rattraper: « Tu sais bien que je ne pense pas toujours ce que je dis, que mes propos dépassent parfois ma pensée, etc. » En vain. L’affrontement se poursuit et chacun continue d’exprimer son viril énervement. Enfin, pressés par les autres participants de cesser leurs chamailleries, les deux hommes finissent par se calmer. Puis Georges Frêche prononce la phrase attendue: « OK, Jean-Claude, je te demande pardon pour mes propos de ce matin. Maintenant, qu’est-ce que tu veux [sous entendu: pour revenir sur ta démission] ? » Première exigence de Jean-Claude Gayssot : pouvoir disposer à son entière discrétion d’un des chauffeurs de service, comme cela était prévu depuis les élections (5), mais qui n’avait jamais été mis en place. Ensuite, davantage d’argent pour les communistes (cela s’appellera « augmentation de la dotation de fonctionnement des groupes politiques »). Ensuite, qu’une réunion soit organisée tous les mois entre Frêche, Gayssot et Bousquet (chef du groupe communiste), afin que ces derniers puissent présenter régulièrement leurs exigences en terme de projets, d’actions, de personnels, de budget, etc. (cela s’appellera « participation plus collégiale à la gestion de la région »). Georges Frêche accepte tout, sans la moindre résistance. Le deal est conclu. Reste à se mettre d’accord sur la façon de présenter le revirement de Gayssot d’une façon honorable. Il est décidé que le lendemain matin, à l’issue d’une grande réunion solennelle de tous les élus de la majorité (socialistes, communistes et Verts), les deux hommes annonceront devant la presse, l’un le retrait de sa démission, l’autre la création d’une délégation contre le racisme, qu’il confiera à un élu communiste. Précision de Colette Tignières, membre du groupe communiste: « Comme Jean-Paul Boré trépignait, qu’il était en mal de reconnaissance, c’est à lui qu’on a donné cette délégation. » Non seulement il trépignait, mais il était en plus très tenté, au sein du groupe communiste (9 membres), de rejoindre les 4 anti-Frêche qui refusaient la perspectives de réintégrer la majorité.

Il est un peu moins de 20 heures. L’atmosphère est enfin détendue. Jacquotte part à la cuisine, et en revient avec une bouteille de champagne. Tous les participants trinquent à l’amitié retrouvée (6).

Nota Bene : Montpellier Journal a demandé à Jean-Claude Gayssot si un tel deal avait vraiment eu lieu. L’élu communiste a vigoureusement nié (7). Il a donné trois raisons à son revirement :

  1. « Georges Frêche m’a assuré qu’il n’y aurait plus de mépris à mon égard. »
  2. « Les camarades de mon groupe m’ont demandé, à l’unanimité, de ne pas démissionner. »
  3. « On a obtenu que soit créée une commission contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, confiée à un élu communiste. Cette commission travaille, fait beaucoup de choses, et c’est très très intéressant. D’ailleurs, ca vaudrait le coup que vous en parliez avec Boré. » Ce que nous avons fait : lire « La région lutte-t-elle vraiment contre le racisme ? »

Pierre Daum

► Voir aussi : Lilian Thuram refuse de déjeuner avec Georges Frêche

► Vous pouvez soutenir Montpellier journal.

______________
(1) À ce moment-là, sur 67 sièges, le PS en détient 26, le PCF 9 et les Verts 7.
(2) Un indice sur la vraie raison de sa démission avait été glissé au détour d’une interview parue dans Midi Libre du 23 novembre. L’élu communiste donne deux raisons à sa démission: « Le premier élément, c’était bien cette absence de réponse (à sa demande d’entretien avec Frêche afin de clarifier ses propos sur les Noirs). Mais il y en a un second, des bruits qui circulent rapportant que Frêche veut nous faire payer notre montée au créneau… Personne ne nous achète avec des menaces ! » Les lecteurs toujours très vigilants de L’Hérault du jour ont pu aussi avoir des doutes à la lecture de l’interview de Gayssot parue le 22 novembre. À la question de la journaliste : « Pourquoi cette démission ? », le leader communiste répond : « Il nous a fallu cinq jours pour obtenir la réunion de ce matin. Et les communistes ont posé une question majeure, celle des valeurs que nous avons toujours défendues. Nous sommes intervenus pour dénoncer tout ce qui d’une manière ou d’une autre peut donner prétexte à récupération xénophobe et raciste. Je me suis trouvé confronté à mon engagement contre le racisme, à cette attitude qui consistait à me lanterner et j’ai appris que notre attitude serait suivie de représailles. C’est pourquoi j’ai mis ma démission sur la table. » Le lendemain, toujours dans L’Hérault du jour, il revient sur les raisons de sa démission, en insistant surtout sur la thèse de l’antiracisme : « Pendant quatre jours, nous nous morfondons. On se moque de nous. J’entends parler de menaces. (…) Je démissionne. Je mets mon poids dans la balance parce que je suis en difficulté sur le combat que je mène depuis toujours, parce que je veux en finir avec les damnés de l’emploi au teint basané et aux cheveux crépus, aux damnés des boîtes de nuit et aux damnés de la citoyenneté. »
(3) Jean-Claude Gayssot à Montpellier Journal : « J’ai repris ma démission parce que tous mes camarades de groupe me le demandaient. Ce sont mes camarades qui m’ont supplié de ne pas démissionner. » Montpellier Journal : « Et pourquoi une telle insistance de leur part ? » Jean-Claude Gayssot : « Peut-être parce que eux aussi se sentaient pris au piège. Si moi j’avais démissionné, ça voulait dire que tout le groupe devait démissionner. »
(4) Jean-Claude Gayssot a déjà évoqué l’existence de cette rencontre chez lui à Béziers dans l’interview parue dans Midi Libre du 23 novembre. Lundi 20, après qu’il a déposé sa démission, « tout se débloque. Frêche me fait savoir qu’il veut me voir tout de suite. J’étais alors dans l’état d’esprit de partir. Je lui réponds : on se verra demain. Il me dit non : on vient tout de suite. Il vient chez moi dans la soirée. »
(5) Josianne Collerais à Montpellier Journal : « Dans la négociation avant qu’on soit élu, il était réglé que les chefs de file aient un chauffeur. Jean-Claude Gayssot un chauffeur, et Yves Piétrasanta un chauffeur. »
(6) Le lendemain, dans une interview accordée à L’Hérault du jour (édition du 22 novembre), Jean-Claude Gayssot affirme que s’il est revenu sur sa démission, c’est « parce que nous allons porter avec toute la force nécessaire le combat contre le racisme ».
(7) Comme il avait vigoureusement nié dans l’interview accordée à L’Hérault du jour du 23 novembre. À la question de la journaliste : « Les plus hostiles laissent entendre qu’il y a eu des arrangements peu avouables », Gayssot avait répondu : « C’est une ignominie. Il ne faut pas me jouer à moi cette carte-là. Je ne reçois rien au plan matériel, ni du côté de la gloriole qui ferait que je négocie du donnant-donnant. »


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14 commentaire(s)

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  1. Cornélius said
    on 18 mars 2009

    à 22 h 45 min

    Je ne regrette vraiment pas d’être allé l’an dernier à la pêche au lieu de voter Collerais au second tour des cantonales!

  2. Cornélius said
    on 19 mars 2009

    à 7 h 09 min

    Erreur de ma part, elle n’était pas présente au second tour ( on oublie vite ce genre de scrutin, décidément) Sur le fond ça ne change rien, le PCF n’est plus ici qu’une machine à sauver des places d’élus, comme le montre une fois de plus cet excellent article.

  3. black and white said
    on 19 mars 2009

    à 9 h 20 min

    G FRECHE EST RACISTA JUSQU’A PREUVE DU CONTRAIRE

    Tout le monde sait que toutes les séances et délibérations du Conseil d’AGGLOMERATION sont enregistrées par une socièté privée .

    Et que les cassettes qui ont bien enregistrées les propos racistes de G FRECHE existent , en tous cas existaient jusqu’à ce que G FRECHE soit monté en personne pour réclamer les cassettes d’enregistrement INCRIMINEES ;

    Ces cassettes n’ont jamais été retrouvées .
    Je ne suis pas juriste mais cela me semble correpondre à une « destruction de preuves  » et soustraction de pièces à conviction à la justice.

    C’est cette phase de l’enquête qui m’interpelle, un peu si comme on éliminait tous les témoignages relatifs aux chambres à gaz et dire que faute de preuve il ne s’est jamais rien passé faute de preuve.

    Votre investigation est interressante et demande à être compléteée par cette recheche de preuve qui fait de G FRECHE UN COUPABLE DE PROPOS RACISTES .

    ET SI VRAIMENT LES PROPOS N ‘ONT JAMAIS ETE TENUS PAR GEORGES FRECHE QUE CE DERNIER RESTITUE LES CASSETTES ET LES METTENT EN BOUCLE SUR LE SITE DE MONTPELLIER AGGLOMERATION.

    Alors il sera disculpé à jamais dans le cas contraire il sera toujours soupçonné de propos racistes .

    A G ^Freche d’apporter la preuve du contraire et si cette preuve n’est pas apportée alors libre à chacun de nos de ne pas croire en G FRECHE ou simplement de croire que G Freche est bien un raciste

  4. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 19 mars 2009

    à 11 h 56 min

    @black and white : d’un point de vue juridique, Georges Frêche n’est pas raciste jusqu’à preuve du contraire. Et non l’inverse comme vous le dites.

  5. justice a deux vitesse said
    on 19 mars 2009

    à 12 h 49 min

    freche n’est raciste et puis quoi encore nous avons tous vue l explication sur l équipe de france comme les propos de sous hommes mais il y aura toujours des con comme il aime pour le défendre

  6. Agathe said
    on 19 mars 2009

    à 15 h 10 min

    Et puis il y eu tout ceux et celles qui s’en allèrent manger dans la gamelle pour recolter quelques subsides à cette délégation contre le racisme, l’argent n’a pas d’odeur !

  7. Anonyme said
    on 19 mars 2009

    à 20 h 02 min

    Je suis un peu déçu par cet article. Il a un côté totalement démago et partisan, bien que je l’ai trouvé très rigolo.
    Rédiger des dialogues et imaginer tout ce petit monde qui prend la voiture et discute dans un appartement, c’est plaisant à lire, mais ça fait un peu fiction et pas trop article journaliste. Ce qui me fait douter de votre propos. Quant à savoir que J.C. Gayssot et Y. Pietrasanta ont un chauffeur depuis cette affaire, alors qu’ils l’avaient négocié dès qu’ils sont entrés dans la majorité régionale, est-ce que cela signifie quelquechose ? Je n’en suis pas sûr.
    En tout cas, j’ai remarqué que vous avez commencé la campagne pour les élections régionales, vous n’êtes pas le seul, mais vous avez choisi votre camp.
    Je trouve votre site salutaire car il ajoute du pluralisme dans le débat local. Pourtant, je serai déçu si ce site devenait un staff de campagne contre G. Frêche. J’espère que vous saurez raison garder et que vous critiquerez avec la même verve tous ceux qui le mérite, quelque soit leurs obédiences politiques.

  8. Anonyme said
    on 19 mars 2009

    à 21 h 17 min

    J’espère que vous saurez raison garder et que vous critiquerez avec la même verve tous ceux qui le mérite, quelque soit leurs obédiences politiques.

  9. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 19 mars 2009

    à 22 h 20 min

    @Anonyme de 20:02 : Montpellier journal n’a pas commencé la campagne des régionales ce sont les acteurs de cette campagne qui l’ont commencés. Ceci explique sans doute pourquoi ces informations nous sont accessibles aujourd’hui. Ce n’était pas le cas il y a quelques mois.

    Sur la question centrale du chauffeur, il faut bien comprendre que si cela avait été négocié avant l’élection, ça n’avait pas été mis en place, selon nos informations, au grand désespoir de Jean-Claude Gayssot. C’est bien quelque chose qui aurait été obtenu comme compensation au retour au bercail des élus communistes.

    Pour répondre à votre dernière remarque : si des informations équivalentes nous parviennent des autres camps et qu’elles nous paraissent aussi fiables que celles-ci, nous en ferons bien sûr état. Plus généralement ce n’est pas parce qu’une information dérange un camp que celui qui la publie est forcément contre ce camp.

  10. Robert said
    on 20 mars 2009

    à 9 h 07 min

    Excellent travail, ça remet la politique en perspective. Question suivante, quoi faire ?

  11. ko said
    on 20 mars 2009

    à 9 h 32 min

    JOT : « Plus généralement ce n’est pas parce qu’une information dérange un camp que celui qui la publie est forcément contre ce camp. »

    Et oui, mais semble-t-il qu’il faille encore le rappeler…
    Perso, je suis encore plus exigeante avec « mon camp » qu’avec celui d’en face, dont je n’attends pas qu’il soit aussi éthique (vu que je ne partage pas son éthique ! :-) )))
    Cela dit, je n’attends rien de la majorité régionale non plus…
    Pour répondre à Robert, cela, ce n’est pas de la politique, c’est des magouilles politicardes. La politique, ce devrait être autre chose, et pour que ça le soit, à chacunE de s’en emparer : et oui, il faut reprendre en main ce que nous avons délégué à des « professionnels ».

  12. Anonyme said
    on 20 mars 2009

    à 10 h 08 min

    @Anonyme du 19/03 – 20:02 sauf que c’est lui qui tient les rênes avec notre pognon et voyez ce qui c’est passé au Petit Bard, les habitants ont vu une médiathèque et un hotel de police, croyez vous que cela était leur préoccupation premiere et ce que on leur a dit avant les élections? et si un jour le camp adverse a les rênes c’est lui qui sera la cible.

  13. Observateur said
    on 20 mars 2009

    à 10 h 38 min

    Donc, si je comprends bien, la majorité au CR LR a tenu car un élu communiste (et les élus de ce même bord) a préféré négocier une voiture de fonction avec chauffeur + qq autres avantages plutôt que d’aller jusqu’au bout de ses « convictions » sur les valeurs fondamentales à défendre coûte que coûte.

    A la remarque de Robert « Question suivante, quoi faire ? », j’aurais envie de répondre : « Déjà, diffuser l’info le plus largement possible » et ensuite « Votons en conscience en essayant d’être moins c…. dans nos choix ».
    Mais ceci suppose que des alternatives crédibles se présentent … ce qui n’est pas gagné, sniff ».

  14. Laurent said
    on 21 mars 2009

    à 0 h 48 min

    ça c’est du journalisme ! Merci encore. Merci mille fois. D’alternative il y a au moins une en attendant mieux. Répondre à l’arrogance et au mépris de Georges Frêche en le remerciant. Je suis de gauche et je considère qu’il est de mon devoir de sanctionner un élu de gauche qui se comporte comme Frêche.