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Le Mardi 23 décembre 2008 à 17:30

"Montpellier plus" menacé de disparition ?


Présentoirs Montpellier plusIl aura fallu attendre près de 10 semaines et 1000 membres d’un groupe sur Facebook pour que le quotidien gratuit daigne informer ses lecteurs sur ses rapports avec la mairie.

Montpellier plus menacéC’était ce matin et en ces termes : « Même si la ville nous a effectivement retiré sa publicité – parce qu’on la chatouille un peu trop fort – la rédaction garde le cap. » « La rédaction » en profite pour faire croire à ses lecteurs qu’un « méchant blog » (Montpellier journal ?) (1) a relayé une rumeur selon laquelle « Montpellier plus serait financièrement menacé et cesserait bientôt de paraître ». C’est un peu court.
Montpellier journal s’est contenté d’informer ses lecteurs de la décision de la mairie et de recueillir les réactions d’élus sur le sujet. Nous avons aussi mentionné l’existence du groupe Facebook mais n’avons jamais écrit que Montpellier plus était menacé de disparition par cette mesure. Montpellier journal a même déposé un message sur le mur du groupe « Non à la disparition de Montpellier plus » pour suggérer de l’intituler plutôt : « Oui à l’ouverture d’un débat sur la publicité des collectivités dans les médias et ce qu’elle implique. » Précisons aussi que nous n’avons rien à voir avec le lancement de ce groupe si ce n’est la publication de l’article sur la décision de la mairie.

C’est aussi un peu court car Jean-Jacques Sarciat a adhéré au groupe Facebook, le 9 décembre, jour de parution de la brève de Montpellier jounal. Le gratuit remercie aujourd’hui les membres du groupe pour « cette belle mobilisation » mais son rédacteur en chef adjoint s’est bien gardé de démentir la « rumeur » sur le mur du groupe malgré les nombreux échanges autour de la question de la disparition du quotidien.

Tendance aux économies
Cette « rumeur » et la mobilisation associée aurait-elle finalement arrangé Montpellier plus à une période où les budgets publicité, du fait de la crise, sont en diminution et où les revenus – donc la survie des quotidiens gratuits – sont, plus que jamais, effectivement menacés ? Rappelons enfin que Montpellier plus a été créé par Midi Libre pour empêcher la venue d’autres quotidiens gratuits, « une stratégie défensive passive » comme la qualifiait Didier Thomas-Radux, son rédacteur en chef, lors du lancement de Montpellier plus. Cette stratégie s’applique-t-elle toujours aujourd’hui où les gratuits peinent à prouver la pertinence de leur modèle et où la tendance dans les groupes de presse est aux économies ? Et donc où Midi Libre ne serait plus menacé par Métro, 20 minutes et consorts ? Réponse dans quelques mois. En tout cas, maintenant, « la rédaction » du gratuit peut écrire que Montpellier journal a posé la question de la survie de Montpellier plus.

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(1) A noter le manque de courage de Montpellier plus qui n’ose même pas nommer le grand « méchant blog » de peur que ses lecteurs y trouvent des informations intéressantes. Nous en profitons pour signaler que de nombreux articles sur le gratuit et Midi Libre sont disponibles gratuitement – et sans publicité – sur les sites d’Acrimed et de l’Accroche.


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