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Le Mercredi 2 avril 2014 à 19:26

Quand Philippe Saurel taclait Hélène Mandroux sur le parc Montcalm


Mais c’était avant que le maire sortant finisse par soutenir celui qui n’était alors que candidat. Ce dernier est interrogé dans Montpellier : place de la Com’, un documentaire réalisé par deux jeunes journalistes : Lucie Lecherbonnier et Simon Robert. Qui n’hésitent pas, d’ailleurs, à reprendre de volée, Philippe Saurel sur sa déclaration approximative. Mais le film d’une heure va évidemment bien plus loin. Il dresse un état des lieux dans la capitale régionale sur l’urbanisme, le logement, les espaces publics, la gestion de l’eau, la gare TGV, le doublement de l’A9, l’emploi, la concertation, etc. Il démontre, une nouvelle fois, l’ampleur de la tâche qui attend la nouvelle équipe élue dimanche.

Hélène Mandroux, maire sortant de Montpellier, au meeting de soutien à Philippe Saurel le 28 mars (photo : J.-O. T.)

Le 12 février la campagne des municipales bat son plein. Hélène Mandroux n’a pas encore annoncé son soutien à la liste PS et encore moins à celle de Philippe Saurel. Ce dernier est interrogé pour le documentaire Montpellier : place de la Com’ sur le parc Montcalm, partie intégrante de l’ancienne École d’application de l’infanterie (EAI) rachetée par la ville de Montpellier à l’Etat. Les différents candidats s’affrontent sur la préservation totale (sans tramway) ou partielle (avec tramway) du parc.

Et Philippe Saurel, dans le film, accuse ni plus ni moins le maire sortant et son adjoint à l’urbanisme d’avoir gaspillé 19 M€ d’argent municipal (vers 19’15, vidéo ci-dessous) : « Hélène Mandroux et Delafosse ont acheté 19 M€ l’EAI. On aurait attendu un mois qu’Hollande passe, les friches militaires étaient gratuites. C’est dans le programme d’Hollande. Donc maintenant il faut rembourser les 19 M€, on plante 300 000 m2 et pour planter 300 000 m2 on prend l’excuse du passage du tram à l’intérieur du parc Montcalm pour déclasser la partie bordante. Et enlever les arbres. » (1)

Mais les deux journalistes ne s’en laissent pas compter : « L’argument n’est ici pas tout à fait juste », souligne la voix off. Qui rappelle que l’engagement n°23 du candidat Hollande prévoyait bien la mise à disposition des collectivités locales des terrains de l’État disponibles mais à condition d’y construire du logement.

Plus loin, on peut aussi voir Jean-Louis Roumégas, député EELV, dire tout le mal qu’il pense du projet OZ (vers 38’25) alors que ce point, selon Mustapha Majdoul, chef de file EELV pour les municipales, n’a même pas été abordé avec le PS lors des négociations avec le PS pour l’accord d’avant premier tour.

Et beaucoup d’autres choses (dont des bouts d’interviews de Montpellier journal). Les thèmes suivant sont abordés dans le film :

  • Urbanisme (à partir de 1’50 »)
  • Logement (8’35 »)
  • Parc Montcalm (17’35 »)
  • Stade du père Prévost (21’35 »)
  • Croissance et grands projets (25’05 »)
  • Doublement de l’A9 (31’45 »)
  • Nouvelle gare TGV et le quartier OZ (34’40 »)
  • Montpellier 2040 (42’35 »)
  • Emploi (45’20 »)
  • Veolia et la gestion de l’eau (54′)
  • Concertation des habitants (1h01’15 »)

Pour aller plus loin sur ces sujets, on pourra notamment lire sur Montpellier journal :

La présentation du documentaire par les auteurs :
« Montpellier compte parmi les villes les plus « attractives » de France. Une attractivité fortement conditionnée et encouragée par la politique communicationnelle de la mairie et de l’agglomération, regards déjà tournés vers la métropole. La réalité des habitants semble pourtant tout autre: taux de chômage record, crise du logement exacerbée par l’envolée des prix du foncier, manque de cohérence dans la politique d’urbanisme, opacité dans la gestion des affaires publiques, absence de concertation…. Ce documentaire fruit d’un travail de cinq mois, mené sans subvention et indépendamment des principaux médias locaux, se veut un support au débat public. »

Simon Robert est né en 1990 à St Brieuc (Côte d’Armor). Diplômé de sciences politiques et de journalisme, il est montpelliérain depuis deux ans. Lucie Lecherbonnier est née en 1983 à Vire (Normandie). Diplômée d’anthropologie et de sciences politiques, elle est montpelliéraine depuis neuf ans. Ils sortent tous les deux de la dernière promotion du master de journalisme de l’université Montpellier I.

► Soulignons enfin qu’une projection-débat est prévue au cinéma Utopia Montpellier, le dimanche 13 avril à 10h30.

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(1) Le sujet des espaces publics est décidément un sujet de désaccord entre le futur maire et le maire sortant. En effet, pendant toute la campagne, Philippe Saurel n’a pas cessé d’affirmer – sans apporter la moindre preuve – que sa volonté de préserver le stade du père Prévost dans le quartier des Beaux-arts lui avait « coûté [sa] délégation à l’urbanisme ». En particulier lors de son meeting d’avant premier tour dans le gymnase… des Beaux-arts. Le discours de Philippe Saurel est évidemment plus policé – seule la préservation du stade a été mentionnée par l’orateur – sur cette question lors du meeting d’avant second tour à l’ancienne mairie le 28 mars alors qu’Hélène Mandroux, soutien de la dernière heure, est assise au centre et au premier rang.

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