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Le Mardi 30 mars 2010 à 12:53

Philippe Palat de Midi Libre écrit à ses équipes et se trompe de cible (2/3)


L’inénarrable directeur de la rédaction du quotidien régional a encore frappé. Cette fois pour défendre l’indépendance de la rédaction en chef et son traitement équilibré de la campagne des régionales. Une bonne tranche de rigolade qui conduit le journaliste à cibler Libération qui a publié un article sur Midi Libre et les régionales, plutôt que d’évoquer les vrais problèmes : la dépendance économique des médias locaux vis à vis des exécutifs dont ils sont censés parler chaque jour dans leurs colonnes avec…indépendance. Censés. Deuxième volet de notre dossier. Le troisième est à paraître cet après-midi.

Le début de la lettre de Philippe Palat aux journalistes de Midi Libre

Le directeur de la rédaction de Midi Libre se réserverait donc « le droit d’entamer d’autres poursuites » suite à l’article de Libération paru la semaine dernière et titré : « Midi Libre trop friand d’infos Frêche ». Ouh là là, on tremble de peur. Si le ridicule tuait, Philippe Palat serait carbonisé depuis bien longtemps. Mais qu’il le fasse, qu’on rigole ! Car, que dit le patron de la rédaction dans un courrier adressé à ses équipes le lendemain de la parution de l’article dans Libé ? Que l’affirmation selon laquelle la direction de la rédaction de Midi Libre se serait « montrée pro-frêchiste durant la campagne des régionales » serait « blessante, calomnieuse et porte atteinte à l’intégrité [du] titre ». Pauvre chouchou, va. Et Philippe Palat d’annoncer, son gros doigt levé bien haut, qu’il s’apprête « à adresser un droit de réponse circonstancié au quotidien national ». Joint ce matin par Montpellier journal, ledit quotidien national affirme n’avoir toujours rien reçu. Mais peut-être, Philippe Palat, a-t-il du mal à le rédiger ? En tout cas, il semble qu’il en ait envoyé un à La Correspondance de la presse qui avait repris le papier de Libé.

Sacré raisonnement
Ses arguments sont pourtant plus que contestables. Pour commencer, les propos tenus sous couvert de l’anonymat par des journalistes de Midi Libre et par l’équipe de campagne d’Hélène Mandroux seraient bidonnés. Ah bon, et pourquoi ? « D’abord parce que plusieurs confrères sollicités par Libération ont refusé de répondre, « même en off », comme le souhaitait la signataire de l’article », écrit Philippe Palat. Sacré raisonnement : certains ont refusé de répondre donc personne n’a répondu. Imparable ! « Ensuite parce que je nous sais trop respectueux du titre qui nous emploie. » Tout aussi imparable. Sauf que c’est peut-être parce que, justement, certains sont respectueux du titre et de son histoire qu’ils ont décidé de confier leur indignation à Libé.

Sollicitée par Montpellier journal, Carole Rap, l’auteure de l’article, choisit l’ironie pour répliquer : « Ben voyons ! J’ai bidonné les témoignages; d’ailleurs je ne connais AUCUN journaliste à Midi Libre, je ne savais même pas que la candidate socialiste avait une équipe de campagne et j’ai payé un internaute pour qu’il accepte de mentir en donnant son nom. Mon article n’était qu’un grand méchant complot contre le gentil indépendant Midi Libre. Heureusement que le directeur de la rédaction de Midi Libre a percé à jour, à force d’investigations, mes agissements « faux et calomnieux » (sic). Mais au fait, qui tire la ficelle du grand complot ? La suite peut-être dans une nouvelle lettre de Midi Libre ? »

Les bonnes personnes aux bons endroits
Autre argument de Philippe Palat : il n’y a jamais de pression de la rédaction en chef sur les journalistes. Possible mais il y a de gros doutes. Ceci dit, est-ce nécessaire quand on place les bonnes personnes aux bons endroits ? Ou quand on fournit les pages sensibles quasiment entièrement ficelées aux journalistes normalement en charge de la titraille et de la mise en page (secrétaires de rédaction) ?

Ensuite et sans surprise, Philippe Palat évoque les fameuses rubriques alibis dont Montpellier journal a déjà parlé. Est-ce suffisant ? Montpellier journal a montré que non. C’est d’ailleurs toute l’intelligence du dispositif que de donner une image d’équité par des moyens bien visibles alors qu’une foule de détails disent le contraire. À condition de les étudier avec une certaine attention.

Faiblesse des arguments
« Et puis d’abord vous avez passé une demi-heure avec moi et vous ne m’avez pas assez cité. »
C’est en substance ce que reproche le directeur de la rédaction à Carole Rap. Sur  un papier d’environ 5200 signes, les réponses de Philippe Palat occupent plus de 700 signes. Comme si le journaliste ne savait pas ce que cela représente une proportion considérable. D’ailleurs, Montpellier journal trouve la journaliste bien gentille de le citer autant quand on voit la faiblesse des arguments du directeur de la rédaction.

Là où ça devient drôle, c’est quand Philippe Palat ose vouloir faire croire que les politiques ne se sont pas plaint du traitement de Midi Libre. Il suffit d’être un minimum sur le terrain ou de se promener sur les sites Internet et les réseaux sociaux pour savoir que quasiment tous les « gros » candidats ou leurs équipes (Couderc, Mandroux, Revol, Roumégas) se sont plaints du traitement de la campagne par Midi Libre. Les candidats ou leur entourage s’en sont d’ailleurs plaints directement à (ou en présence de) Montpellier journal.

Sur la non validation de certains commentaires anti-Frêche sur le site Internet du quotidien régional, il suffit de lire les contributions qui viennent d’être déposées sur Montpellier journal ou de se rendre, par exemple, sur le site Rénovons le PS en Languedoc pour se faire une idée.

« Une poignée d’esprits chagrins, haineux »
Philippe Palat termine sa lettre par une belle envolée lyrique : « Intimement persuadé que cet article ne reflète donc en rien l’esprit qui anime notre rédaction, profondément convaincu que cette entreprise de démolition ne sert que les intérêts d’une poignée d’esprits chagrins, haineux envers notre titre et notre entreprise, je tenais à vous remercier… », etc. C’est sûr que la thèse de la haine coupe court à toute autre explication et évite de se pencher sur les vrais problèmes et leur implication sur la démocratie.

En revanche, Philippe Palat a sûrement plus apprécié l’article publié par Rue89 et signée par une étudiante en journalisme qui soutenait en gros la thèse d’un traitement à peu près équilibré de Midi Libre. Il faut dire que l’étudiante suit le master « Métiers du journalisme » à Montpellier I dont le principal partenaire est…Midi Libre. Le journal fournit des intervenants mais aussi des stages voire des emplois aux étudiants. Mais cette proximité ne semble pas poser de problème à Rue89 et à Pascal Riché, son rédacteur en chef, qui n’a toujours rien fait malgré deux alertes de Montpellier journal. Rue89 aurait pu commencer par rectifier l’erreur qui consiste à écrire, à propos de « la tronche pas catholique » de Laurent Fabius : « Le Midi Libre, mais aussi l’ensemble des médias régionaux, n’ont pas relayé la saillie verbale du président ». Ce qui est doublement faux : Direct Montpellier plus l’a relayée (22/12). Et Midi Libre a évoqué la première partie du propos de Georges Frêche et a coupé la seconde (1), celle précisément où il y avait la « tronche » (25/12). Bref au lieu de dédouaner le quotidien régional, la vérité l’aurait enfoncé.

Au delà de ces polémiques, il faudra bien qu’un jour les citoyens et ceux qui les représentent se penchent sur le problème de la dépendance économique des médias vis à vis des collectivités locales. Notamment liée à la publicité de ces institutions. Mais aussi, par exemple, à la mise à disposition du domaine public par ces mêmes institutions pour l’installation de présentoirs à journaux gratuits. Ainsi, Libération écrivait : « Autre épée de Damoclès [...] l’arrivée annoncée du gratuit 20 Minutes, concurrent de Direct Montpellier plus. Ce dernier est distribué principalement sur les lignes de tramway, géré par la TAM, donc l’agglomération. Si Frêche décidait de l’en sortir en faveur de 20 Minutes, la situation serait plus que tendue pour le gratuit de Midi libre. » Mais ça, Philippe Palat n’en a pas parlé à ses salariés. Je demandais, il y a quelques semaines, sur le site d’Acrimed : « Faut-il maintenant attendre que les choses changent d’elles-mêmes en espérant que les belles déclarations de principe des hommes politiques soient enfin appliquées plutôt que d’être oubliées sitôt le pouvoir conquis ? » On peut aujourd’hui ajouter à cette question « les belles déclarations des patrons de presse ». Car on trouvera toujours des politiques pour faire pression et des patrons de presse pour s’en accommoder. C’est le système qu’il faut changer pas les équipes. Même si on trouve que, parfois, certains vont un peu loin dans la soumission.

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(1) Ce qui donne : « Frêche : Fabius je t’aime, moi non plus – Les hésitations de Laurent Fabius sur le choix de son candidat s’il avait voté en Languedoc-Roussillon ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. « Si j’étais à Paris, je voterais Huchon. Mais en Basse-Normandie, je ne sais pas si je voterais Fabius. »«  Voir la suite des propos et écouter l’enregistrement sur Montpellier journal.


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13 commentaire(s)

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  1. Timetowin said
    on 30 mars 2010

    à 13 h 23 min

    Ancien CDD de Midi Libre, le journal semble traverser une crise de leadership incontestable. Les « employés » journalistes -rédacteurs ou SR- ont trop peur de Philippe Palat et des mutations imposées en cas de conflit avec lui que chacun se tait, finalement bien content de garder son poste au chaud.
    Si personne n’a répondu à Libération, c’est que tout le monde dans le groupe a trop peur de parler, a trop peur des conséquences qui en découleraient.

    Philippe Palat justifie une situation inextricable, une réalité que beaucoup de régionaux en situation monopolistique connaissent.

    Les quotidiens régionaux sont à la botte des politiques en place, qui leur rapportent de grosses recettes publicitaires. L’argent est roi. D’où un débat public stérilisé. Dans le Languedoc-Roussillon, c’est Frêche, mais la même réalité s’applique en d’autres lieux et d’autres journaux.
    Les monopoles journalistiques ont ce défaut.

    Désolé pour l’anonymat. Je ne tiens pas à griller mes maigres cartouches dans ce petit monde qu’est la presse.

  2. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 30 mars 2010

    à 13 h 54 min

    Il y a des gens qui ont répondu à Libération. J’ai tout confiance en Carole Rap.

    Je suis d’autant plus d’accord avec le 3e paragraphe de votre commentaire que j’ai écrit la même chose ici : http://www.montpellier-journal.fr/2010/02/medias-locaux-sous-pression-georges-freche-est-il-une-exception.html

  3. Timetowin said
    on 30 mars 2010

    à 14 h 30 min

    Petit témoignage de campagne régionale.

    Dans un autre journal de presse quotidienne régionale, un article d’initiative d’un journaliste, qui allait à la rencontre d’ouvriers sortant de l’usine, narrait pendant la campagne récente le désintérêt de ces travailleurs pour la politique régionale, la méconnaissance du champ d’action du Conseil Régional et, surtout, un vent abstentionniste annoncé.

    L’article est mis en deuxième page locale. Corrigé, prêt à paraître.

    Il est 20 h 30, les rédacteurs et les SR ont fini leur journée, après avoir couvert l’actu départementale, et s’en retournent chez eux.

    21 heures : le rédacteur en chef, depuis son fauteuil, au siège du journal, fait le tour des éditions locales sur son ordinateur. Stupeur : un article qui ne fait pas l’éloge du fait politique !

    Le lendemain matin, stupeur à la rédaction locale : l’article a été remplacé sini die depuis le siège du journal, sans que qui que ce soit ait eu son mot à dire dans l’affaire. Les deux dernières semaines de la campagne, personne n’a écrit une seule ligne sur la politique, conscient que toute investigation en ce sens serait irrémédiablement censurée par le haut.

    Je viens de lire « Le Quai de Ouistreham », de Florence Aubenas. Le lien ? La France qui se lève tôt n’a pas le droit de cité dans les journaux. Les journalistes « populaires » n’ont qu’une chose à faire : se taire. Et si quelqu’un essaie de dresser un portrait trop proche de la réalité : voir ci-dessus.

  4. Observateur said
    on 30 mars 2010

    à 15 h 43 min

    J’ai lu les 2 premiers volets. Chapeau bas JOT, quel travail d’analyse !.
    Un tel boulot permet de passer du stade du soupçon à celui d’éléments factuels quantifiés et vérifiables.
    C’est en décortiquant aussi finement le système médiatique mis en place qu’on peut espérer le faire évoluer.

    Je partage votre avis que le cœur du problème reste le financement de la PQR et le manque de transparence sur ce sujet. Mais il y a aussi la manière dont les pouvoirs en place profitent ou pas de cette situation ainsi que le degré de résistance des médias locaux.
    Je trouve qu’en LR, les politiques et les médias ont poussé le bouchon très très loin.

  5. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 30 mars 2010

    à 16 h 02 min

    @Observateur : je pense que le problème n’est pas spécifique au Languedoc-Roussillon. Voir la citation de François Léotard dans mon papier sur le site d’Acrimed.

    « L’avantage » qu’on a en Languedoc-Roussillon, c’est que Georges Frêche, lorsqu’il coupe la publicité à Midi Libre, le dit publiquement. Du moins l’a-t-il dit une fois.

  6. jean marc said
    on 30 mars 2010

    à 16 h 53 min

    Début d’un article paru dans mediapart. Ce jour là en effet le site web de Midilibre était encore mieux que le site de campagne de Freche avec les photos individuelles de chaque candidat qui venait d’être exclu du PS et un commentaire élogieux. Du jamais vu dans la presse en France, même dans le Var ! si l’article de midilibre est toujours accessible, il faut le voir. on est dans l’anthologie. inimaginable….

     » Mercredi 23 février 2010, Montpellier. Le site web du «Midi Libre» présente 6 articles, tous sur Georges Frêche, tous laudatifs : le Président de passage dans le Gard ; les réponses du Président aux internautes de 20minutes.fr ; le soutien de Gerard Collomb à Georges Frêche ; les déclarations du secrétaire de la fédération socialiste de l’Hérault et celles du Président du Conseil général des Pyrénées-Orientales… et surtout une longue présentation des réactions de chaque membre de la liste fréchiste écarté du PS, avec photos individuelles à l’appui … Aucun regard critique, pas d’expression des autres listes… Comment un média régional, qui a été détenu par «Le Monde» jusqu’en 2007, peut-il tomber ainsi dans la caricature d’une propagande que l’on croyait réservée aux régimes totalitaires ? »

  7. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 30 mars 2010

    à 18 h 13 min

    @jean marc : il s’agit d’un blog de Mediapart.

    L’article de Midi Libre est encore dispo là :
    http://www.midilibre.com/articles/2010/02/23/A-la-Une-Listes-pro-Freche-les-exclus-du-PS-temoignent-1123662.php5

    Et deux photos du site là :
    http://twitpic.com/154lgu

    Cela faisait partie de mes 10 pages de notes…

  8. neutre said
    on 30 mars 2010

    à 18 h 43 min

    Il me semble que Direct Plus est plus critique vis à vis de GF que son papa ML.A cause des annonces légales peut-être.Merci à JOT ce débat sur le journalisme.Là est l’apport d’Internet:un débat sur le journalisme dans la presse écrite,à la Tv ou à la radio n’ est en effet animé que par…des journalistes et du coup il en existe peu car c’est douloureux de se mordre la queue.

  9. Jacques-Olivier Teyssier said
    on 30 mars 2010

    à 19 h 09 min

    @neutre : cela n’a rien à voir avec Internet. Dans l’Accroche, il y avait aussi ce genre de papiers.

    Pour Direct Montpellier plus, voir l’article à paraître dans quelques dizaines de minutes. À mon avis, cela tient plus à la personnalité du rédacteur en chef. Qui semble résister pour l’instant.

  10. Grégory Dupont said
    on 30 mars 2010

    à 19 h 25 min

    L’article de Midi Libre est encore dispo là :
    http://www.midilibre.com/articles/2010/02/23/A-la-Une-Listes-pro-Freche-les-exclus-du-PS-temoignent-1123662.php5
    C’est marrant de voir que l’article jusque dans la « structure » du papier est un tract militant
    - Les photos avec le fond qui reprend le logo et le slogan de la liste d’une part.
    - Plus drôle encore, ce sont les fonctions de ces personnes. Du vrai travail de journalisme ! Certains sont « tête de liste » (donc statut dans la liste), d’autres « adjoint(e) au Maire de telle commune » (donc leurs autres mandats), d’autres « enseignants » (donc leur profession), d’autres « conseiller régional sortant » (donc leur mandat qui arrive à terme avec cette élection » et vous avez même un « ancien international de rugby à XV » (donc… je ne sais pas trop quoi, ancienne star ?)… Je passe les présidents de telle ou telle association histoire de combler tout ça. En soit un tel fouilli où l’on cherche dans le statut social de la personne ce qui peut la mettre le plus en avant (et globalement apporter une certaine diversité) est totalement logique pour une équipe qui fait des élections et qui « vend » sa liste. Il est important de donner la meilleure image possible de sa liste. Là, c’est exceptionnel de rigueur et d’objectivité.
    Je trouve que cet aspect structurel (bien démontré par JOT dans ses nombreux chiffres, les placements des articles, etc) ne se contente pas de contredire M. Palat. Il le ridiculise.

  11. jean marc said
    on 31 mars 2010

    à 1 h 04 min

    Merci d’avoir retrouvé cet article et la page web de midilibre du 23 février. C’est encore plus sidérant que ce dont je me souvenais. Comment après une telle propagande oser prétendre que MidiLibre ait pu être neutre ! Quelle honte pour notre région dont la presse régionale est ainsi vassalisée ! C’est tellement grotesque qu’il vaut sans doute en rire, comme le font les journalistes nationaux ou des autres régions…

  12. Observateur said
    on 31 mars 2010

    à 1 h 05 min

    @Gregory Dupont

    Cet « article » sur les exclus PS, dans son ampleur et dans sa forme, en pleine campagne électorale m’avait en effet particulièrement surpris. Une vraie promotion de liste au frais de ML.

    @JOT, sur les spécificités ou pas des médias en LR. C’est vrai que ça existe ailleurs, mais les proportions que ça prend ici me paraissent inquiétantes.
    Un autre élément, non abordé dans votre excellent dossier et qui vient se rajouter à l’univers médiatique local, est la puissance de feu des services com. de la Région et de la CAM (je les mets ensemble car ils sont coordonnés et tirent dans le même sens, mais on pourrait sûrement dire la même chose au CG34). Les journalistes sont abreuvés d’info toutes prêtes et ont de plus en plus de mal à accéder directement à leurs sources.

    A titre d’exemple, je vous mets ici un extrait d’un article produit par ML il y a quelques temps maintenant :

    Midi Libre Sète du 11 juillet 2008, rubrique « Embruns et coups de mer », titre « Allo la com’ »
    (…) que ce soit dans les mairies (même si à Sète, les employés de la mairie jouissent d’une petite liberté), au conseil général ou à la Région, les directions de la communication tiennent à tout maîtriser. Ce sont les nouveaux « big brothers ». Même les élus doivent parfois demander la permission avant de parler à un journaliste ! Ce qui, pour l’information des lecteurs, et donc des citoyens, est parfois problématique (…).

    Ce serait intéressant de connaître l’évolution des effectifs et des budgets de ces services com sur les dernières années. Car autant le ML ou la Gazette sont des groupes privés, autant ces services de com sont directement financés par de l’argent public. On paye donc notre propre bourrage de crane.

  13. David SAUVADE said
    on 2 avril 2010

    à 22 h 12 min

    Salut à vous tous les fauchés !!! Je vous écris de Saint Barth où je passe d’agréables vacances dans un hôtel 4 étoiles tous frais payés, grâce à Carole Rap et au journal « Libé », en échange de mon témoignage à charge dans l’article cité par « Montpellier Journal ». Non, je blague, je suis toujours à Marseillan et mon relevé de compte reçu ce matin m’a ramené à la réalité : je suis toujours à Marseillan et je suis à découvert de 200 euros … Et pas de chèque de Libé en vue …

    Je persiste et je signe : je maintiens les déclarations que j’ai faites à Carole et personne ne m’a payé pour cela !!!! Mais était-il besoin de le préciser ?