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Le Lundi 26 janvier 2009 à 14:57

Interdit de conférence de presse


Nouvel entrave à la liberté d’informer ce matin : je n’ai pas pu assister à l’évènement organisé par l’agglo sur les transports. Par ailleurs, le Club de la presse a saisi, ce matin, son conseil d’administration sur « mon cas » et sur la fonction de journaliste en général. Au delà de ce débat, la vraie question qui est posée aujourd’hui c’est : un journaliste qui ne dit pas du bien d’une collectivité peut-il faire son travail aujourd’hui à Montpellier ?

Le 13 janvier, j'avais pu y accéder (photo : Mj)Il y avait une conférence de presse alléchante ce matin à l’agglo. C’était sur les transports : « Bilan 2008 et perspectives 2009, présentation des projets tramway. » J’enfile mon poncho, enfourche mon vélo et arrive un peu humide à l’hôtel d’agglo, place Zeus (sic). Je suis accueilli par C., attachée de presse : «  Je suis désolé tu ne pourras pas accéder au 6e [lieu de la conférence de presse]. » Pourquoi ? « Toujours pareil : la carte de presse. » Je précise quand même à C. : « Je suis susceptible de proposer des papiers pour des médias autres que Montpellier journal. Je peux être considéré comme pigiste. » Réponse : « Je suis désolé. Enfin voilà. »

Environ une heure plus tôt, le Club de la presse de Montpellier saisissait son Conseil d’administration (CA). Dans un questionnaire transmis par mail à ses membres – et que s’est procuré Montpellier journal – il pose quatre questions à son CA :

  1. « Montpellier journal est-il un média ?
  2. Qu’est-ce qui différencie sur internet un site citoyen d’un site journalistique ?
  3. Sachant que le Club a toujours estimé que le critère de la carte de presse était un critère réducteur, et donc insuffisant, quels sont les critères à prendre à compte pour définir les mots :
    1. journaliste ;
    2. média. « 

Les réponses sont à renvoyer avant lundi. Et le Club souligne : « Vos réponses sont importantes, les institutions confrontées à ces décisions nous ont fait savoir qu’elles suivraient les recommandations du Club de la Presse. » Plus haut, le Club relate mes déboires en ces termes : « [...] lors du dernier conseil de l’agglomération de Montpellier, il [Jacques-Olivier Teyssier] s’est installé dans la tribune réservée au public, tout en effectuant un travail de journaliste (photo, enregistrement, prise de note). » Je précise que je n’ai pas effectué un travail de journaliste mais que j’ai tenté d’en effectuer un puisqu’on m’a empêché d’enregistrer et de prendre des photos.

Montpellier journal va suivre la suite avec attention et intérêt. Tout en regrettant que le CA n’en débatte pas avant de se prononcer. Car le vrai sujet n’est pas là. La question qui est posée par l’agglo – et la région d’après ce qu’on m’en a dit – n’est pas de savoir qui est journaliste et qui ne l’est pas mais plutôt : des journalistes qui ne disent pas du bien de l’agglo peuvent-ils assister aux conférences de presse de la collectivité ? Ne l’oublions pas, L’Agglorieuse n’est pas , non plus, invitée aux conférences de presse. Pourtant au moins un de ses journalistes dispose bien de la carte de presse et l’hebdomadaire dispose d’un numéro de commission paritaire. Comme l’Accroche en son temps, d’ailleurs.

► Voir aussi : Le questionnaire du Club de la presse de Montpellier envoyé aux membres de son CA.

► Vous pouvez soutenir Montpellier journal.

____________
(1) Le Club de la presse a été saisi de « mon cas » par un de ses membres. Pressentant le danger, je l’avais moi-même saisi le 22 octobre en ces termes : « Je voudrais donc avoir la position du Club de la presse sur la question suivante : « Qu’est-ce qu’un journaliste aujourd’hui pour le Club de la presse ? » Et accessoirement, en ce qui concerne mon cas précis, le club de la presse me considère-t-il comme un journaliste au vu, notamment, de mon travail à L’Hérault du jour pendant 6 mois en 2004-2005 puis pendant 2 ans à l’Accroche où j’occupais la fonction de rédacteur en chef ? » Je n’ai eu aucune réponse. J’en ai donc conclu que je n’avais rien à attendre du Club.


Publié dans Médias, Politique. Mots clés : , , , , .

11 commentaire(s)

Suivre les commentaires de cet article

  1. Calimero said
    on 26 janvier 2009

    à 20 h 14 min

    Ohh cosette t’as finit de te plaindre? t’es pas journaliste c’est tout. Alors tu fait comme le montpelliérain lambda tu t’incruste pas aux conférences de presse!!!

  2. Je me demande bien qui vous envoie…

  3. Anonyme said
    on 27 janvier 2009

    à 9 h 01 min

    Calimero doit faire parti de ceux qui maintiennent le couvercle sur la marrmite,afin de controler la vapeur qui s’en échappe.JOT ton journal dérange, pour la simple raison qu’il peut etre lu à l’autre bout de la planéte et cela nos seigneurs locaux le digère mal !!!
    D’aileurs son intervention le démontre, de quel droit il se fait mon porte parole, je suis un montpélliérain et un électeur lambda et te dis continue, je me moque de tes idées, le lambda est un démocrate et il espère que nous sommes nombreux .

  4. LOU CLAPAS said
    on 27 janvier 2009

    à 9 h 28 min

    FRECHE EST INJUSTE

    Freche impose la présence de ses journalistes du Service communication de l Agglo et de la Région dans les diverses conférences de presse alors qu’ils ne détiennent pas la carte de presse
    Pourquoi et sur quels critères équitables porrit il l’interdire à JO TEYSSIER;
    C’est injuste , seule dans les pays régis par les dictateurs cette règle est en vigueur?

    Qu’attendent les confrères de ce journaliste « HARCELE » POUR BOYCOTTER LES CONF DE PRESSE DE G FRECHE

    REVEILLEZ VOUS LES DEMOCRATES

  5. Alain Rollat said
    on 27 janvier 2009

    à 13 h 32 min

    Il n’appartient pas à un club de définir une qualification professionnelle. En matière de journalisme les définitions reconnues par la profession sont celles qui découlent des règles déontologiques fixées par la Fédération internationale des journalistes et inscrites notamment dans la Déclaration de Munich (1971), la Déclaration de Bordeaux (1954) et la Déclaration de l’Unesco sur les médias (1983). Si le Club de la Presse de Montpellier et la Présidence de l’Agglomération de Montpellier prétendaient s’octroyer des droits qui ne relèvent pas de leurs compétences ils commettraient un abus de pouvoir que l’opinion publique censurerait.

  6. LOU CLAPAS said
    on 27 janvier 2009

    à 22 h 08 min

    CLUB DE PRESSE INFEODE A FRECHE

    LE CLUB DE LA PRESSE DE MONTPELLIER EST HEBERGE APR FRECHE SUBVENTIONNE PAR FRECHE IL EST NORMAL QU IL SOIT A LA BOTTE DE FRECHE

    C EST CA LA LIBERTE DE LA PRESSE A MONTPELLIER ET MONTPELLIER AGGLO
    OU LES JOURNALISTES S ECRASENT OU ILS SE CASSENT

  7. Fabrice Massé said
    on 30 janvier 2009

    à 12 h 14 min

    Comme Jacques Olivier, je n’ai pas de carte de presse. Je publie pourtant depuis cinq ans chicxulub, un magazine bimestriel gratuit sur Montpellier (Démocratie locale, environnement urbain, culture). Pour les gratuits, pas de numéro de commission paritaire. Je ne peux donc pas obtenir le sésame si précieux à l’Agglo pour qui veut recevoir les communiqués et être informé des conférences de presse. Pourtant, je suis invité partout ailleurs où l’on me connaît (Région, Mairie, Conseil général, Préfecture, CCI…). Un temps gratifié des sourires charmants de Julie Sanchez, directrice du service presse, cette mise au ban est une double peine.
    Pour mon cas, la censure est à l’origine vexatoire. Laurent Blondiau, ancien directeur de la communication de l’agglo, a simplement voulu me punir d’un édito titré «la folie du Roi Georges» (chicxulub n°7) qui ne lui a pas plu. A la région, où il exerce désormais la même fonction, la sanction s’est aggravée puisque chicxulub ne reçoit dorénavant plus de publicité. M. Attar, son remplaçant à l’agglo, a pérennisé la sanction avant de rejoindre M. Blondiau à l’Agglo. L’un et l’autre avaient par ailleurs ordonné à tous les établissements dépendant de l’Agglo (médiathèque, maison de l’agglo, planétarium, écolothèque…) de ne plus diffuser chicxulub dans leur enceinte (cf. chicxulub n°15). Afin de noyer cet ordre discriminatoire envers chicxulub, il a été précisé que la censure s’appliquait à tous les documents sur lesquels ne figuraient pas le logo de l’agglo, même, fait cocasse, lorsque celui de la mairie de Montpellier ou de la région y figurait (par une publicité, notamment) !
    Malgré mes protestations – mail, coups de téléphone, courrier au Président Frêche et saisie du club de la presse (dont la pusillanimité est à noter) -, le problème n’est à ce jour pas réglé.

    A l’heure où des medias nationaux lance l’Appel des six pour la liberté d’informer (Mediapart, Charlie Hebdo, Les Inrockuptibles, Marianne, Le Nouvel Observateur, Rue 89, avec le soutien de Reporters sans frontières), contre l’autoritarisme de M. Sarkozy et sa volonté de mettre au pas les médias, il est plus que souhaitable que chacun se mobilise localement pour condamner M. Frêche et ses méthodes antidémocratiques. Plus que de dérapages, il est de notoriété publique que notre Président d’Agglo et de Région, utilise cyniquement l’intimidation, le chantage et les insultes pour asseoir son pouvoir. Sauf à «résister», c’est-à-dire supporter vexations, privations et autres humiliations jusqu’à ce qu’une alternance politique «débarque», la démocratie locale et la dignité nous imposent d’agir de manière plus véhémente.

    Je lance donc ici un appel à la mobilisation (un «appel des 3 tricards» : l’agglorieuse, Montpellier Journal, chicxulub ?) afin de mettre fin à ces pratiques, et contribuer à la reconquête de la démocratie locale.

    Fabrice Massé

    Rappel
    Wikipédia défini ainsi les mots «journaliste» et «censure». En voici deux extraits.
    Censure : «La censure est la limitation arbitraire ou doctrinale de la liberté d’expression de chacun…»
    Journaliste : «… Même si elles n’ont pas pour rôle d’écrire les articles à proprement parler, d’autres personnes travaillant au sein de la rédaction d’un média écrit ou audiovisuel ont également un statut de journaliste : secrétaire de rédaction, éditeur, maquettiste, dessinateur, photographe, directeurs artistiques, iconographe, documentaliste, rédacteurs en chef, correcteur/réviseur, webmaster, chefs d’édition, présentateur, preneur de son, preneur d’image (« JRI », journaliste reporter d’image), monteur, etc.»
    http://www.chicxulub.fr

  8. Cornélius said
    on 31 janvier 2009

    à 17 h 36 min

    Bonne idée un appel commun des exclus. Il faut médiatiser au maximum ( vous savez faire… ) et mouiller toutes les organisations, notamment la Ligue des droits de l’homme ( beaucoup de socialistes y militent, ils doivent choisir leur camp: leur idéal ou le soutien au tyran local )

  9. LO said
    on 1 février 2009

    à 13 h 15 min

    Incroyable.
    Si on ne connaissait pas l’organisation du pouvoir Montpellierain, vu de loin, on pourrait accroire qu’il s’agit d’élus qui ne sont pas des socialistes.
    Retirez leur ce nom de parti qui dessert le socialisme à venir.
    Il faudra bien un jour rendre la publicité illégale dans les médias pour leur permettre d’être tous indépendants. Comme ça, plus de favoritisme. Les potentats locaux devront choisir entre tous les médias où aucun média et l’ensemble du peuple verra bien alors par qui nous sommes gouvernés.
    Des gens qui ne représenteront bientôt plus qu’eux même et leurs valeurs et projets rétrogrades et totalement inadaptés aux années à venir (Odysséum, doublement de l’autoroute …).
    Le pouvoir pour son prestige et ses petits copains. Dire que l’on parle de l’afrique en terme de républiques « bananières ».

  10. Daquin said
    on 3 février 2009

    à 8 h 49 min

    Je suggère aux « 3 tricards » de transmettre ce cas d’école à Robert Ménard de « Reporters sans frontières ». La signature de son organisation aux bas de leur appel symboliserait à quel niveau de sous-développement est tombée la liberté de l’information dans notre région.

  11. Reporters sans frontières est au courant, du moins pour Montpellier journal, puisque Jean Kouchner, son représentant régional, a signé le courrier envoyé au Club de la presse.