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Le Dimanche 3 novembre 2013 à 21:09

“Comment Sanofi se soustrait à l’impôt”


Le groupe pharmaceutique implanté à Montpellier ne réduit pas que ses effectifs. Autres sujets de la revue de presse : les réactions au rapport provisoire de la chambre régionale des comptes sur la mairie de Montpellier. Les couteaux toujours sortis au Front de gauche. Le “fait du prince” Moure avec la ligne de bus de Cournonsec ? L’avocat d’un supporter qui a perdu un oeil suite à un tir de Flash-ball, parle de “bavure” policière. Laurent Nicollin et son papa ne sont pas d’accord sur les conséquences de la taxe à 75 % sur le MHSC. Etc.

Sur la la blouse d'un manifestant de Sanofi en conseil municipal de Montpellier le 1er octobre 2012 (photo : J.-O. T.)

Politique

  • Les couteaux sont toujours sortis au Front de gauche. Ainsi, René Revol, maire PG de Grabels, écrit sur son blog (27/10) que Michel Passet, président du groupe communiste au conseil municipal de Montpellier, “a toujours manifesté son hostilité au Front de gauche, ce qui est normal pour un élu qui s’est toujours plié aux volontés de Frêche et de ses successeurs (il fut même le seul responsable du PCF à refuser de venir au meeting de campagne de Mélenchon à Montpellier où nous étions 10 000 !)”

  • Dans un communiqué (30/10), Muriel Ressiguier (PG) rappelle que l’actuelle majorité “se félicite” dans son budget 2013 de “stabiliser l’effectif municipal” et prévient dans le chapitre concernant les subventions aux associations, que “chaque dossier déposé ne pourra pas avoir de réponse positive”. La porte-parole met ces contraintes en parallèle avec l’explosion des dépenses de voyages des élus de la majorité pointée dans un rapport provisoire de la chambre régionale des comptes (CRC, Midi Libre, 27/10). Et de conclure : “Le Parti de Gauche estime que le budget municipal doit être géré de façon rigoureuse et demande pour cela la fin des dépenses superflues et la réaffectation de ces budgets à des projets utiles aux Montpelliérain-es.”

  • Anne-Rose Le Van (Fase) et Francis Viguié (GA) pointent, concernant ce même rapport de la CRC, la dérive du coût du nouvel hôtel de ville passé de 132 M€ à 174 M€ (La Gazette de Montpellier, 24/10) et rappellent qu’ils ont “voté systématiquement contre toutes les délibérations engageant les dépenses gigantesques liées au projet de Jean Nouvel”, architecte du bâtiment. Ils réaffirment également leur “refus de la création de la Cité du Corps Humain. Comme pour les dépenses liées à la nouvelle mairie, nous préférons que les 37 M€ budgétisés pour le projet de la Cité du Corps Humain soient utilisés pour faciliter les besoins sociaux des Montpelliérains (gratuité de l’accueil scolaire, cantine, crèches, aller vers la gratuité des transports publics, modification de la ligne 5 afin de desservir les quartiers P. Valery et Val de Croze…).” (communiqué, 2/11)

  • Le Front de gauche de l’Hérault dénonce, dans un communiqué (27/10) le fait que la mairie de Montpellier facture 300 € la location d’une salle municipale tout en empêchant l’accès aux salles des Maisons pour tous aux partis politiques et aux syndicats. Commentaire : “Plutôt que d’ouvrir les portes et les fenêtres pour faire entrer partout le débat démocratique, le mur de l’argent se dresse pour bloquer la vie démocratique laissant tout l’espace politique aux partis ‘riches’.”

  • Jean-Louis Roumégas (EELV) à propos de la politique de la ville et de l’agglo en matière de gestion des déchets  : “Quand on confie l’écologie à des non écologistes, c’est l’échec assuré !” (Midi Libre, 2/11)

  • À cinq mois des municipales, Marine Le Pen tente de contrôler l’expression de ses candidats et se félicite du « ménage » effectué dans son parti. En réalité, elle se contente d’un toilettage en contrôlant non pas les idées mais simplement leur diffusion. Des chercheurs expliquent pourquoi le grand ménage au FN est impossible.” Le sociologue Sylvain Crépon : « Pour le FN, faire le ménage ne signifie pas débusquer les candidats qui tiennent ces propos et les exclure, mais faire en sorte qu’ils fassent le ménage sur leur page Facebook, relève le chercheur. Il n’y pas de contrôle des idées mais un contrôle de la diffusion de ces idées. » (Mediapart, 30/10)

  • Les habitants de Cournonsec, ville dont Jean-Pierre Moure, le président (PS) de l’agglo de Montpellier, est le maire, sont-il privilégiés avec le terminus de leur bus situé place Rondelet au lieu d’être rabattu sur le terminus d’une ligne de tramway ? C’est ce qu’affirme Édouard Paris sur son site tramwaydemontpellier.net (26/10) qui parle de “fait du prince”.
    Sollicitée par
    Montpellier journal, l’agglo n’est pas de cet avis pour trois raisons : “1. La ligne 38 n’est pas la seule dans ce cas : ligne 30-37 (Le Crès-Castelnau qui arrive Place de l’Europe), ligne 32 (Villeneuve lès Maguelone – Garcia Lorca). 2. La ligne 38 dessert les quartiers de la route de Lavérune, Ovalie, Figuerolles, de forte densité démographique, qui n’auraient pas accès aux transports publics sinon. 3. Cette ligne sera appelée à évoluer lors de la mise en service de la ligne 5, qui reprendra son circuit dans Montpellier.”
    Réponse à la réponse d’Édouard Paris :
    “Bien entendu l’agglo pense avoir raison, or dans mon article je précise bien que la ligne 38 a son terminus à proximité de la Comédie 600m à pied et de la gare 450m à pied, ce qui est très commode. Le voyageur qui ne veut pas faire d’effort a la possibilité de sauter dans un tram de la ligne 2 ou de la ligne 4 pour un saut de puce entre « Rondelet » et « Gare Saint-Roch » et encore il devra revenir sur ses pas s’il doit passer par les guichets du nouveau hall de la Gare Saint-Roch, alors qu’à pied ce sera plus direct. Pour la ligne 37 qui aboutit place de l’Europe, on est quand même loin à pied de la Comédie et de la gare. La personne prendra automatiquement le tramway de la ligne 1, mais pas la ligne 4 sauf à faire un tour par les Prés d’Arènes pour rejoindre la gare. Idem pour la ligne 32, La station « Garcia Lorca » est à l’entrée sud de la ville. A moins d’être un sportif, il est préférable de prendre la ligne 4 en direction de Saint-Denis. L’argument de la desserte de quartiers à fortes densité, ne tient pas. A partir de la route de Lavérune la 38 fait doublon avec la ligne 11 puis avec la ligne 7. Il était donc possible de placer son terminus à l’arrêt « Pas du Loup » où elle aurait été en correspondance avec les lignes 11 et 6 des bus urbains. Il est certain qu’avec la mise en service de la ligne 5, cette ligne 38 aura pour terminus le terminus Lavérune du tramway. A prendre au mot [l'agglo], je suis tout à fait d’accord que la ligne 5 suive l’actuel itinéraire urbain de la ligne 38, elle évitera ainsi le parc Montcalm.”

Social

  • Comment Sanofi se soustrait à l’impôt. Alors que certains crient au ras-le-bol fiscal, les groupes du CAC 40 manient les leviers nationaux et européens d’optimisation fiscale. Des millions d’euros échappent ainsi au fisc en France. Exemple illustré avec le géant pharmaceutique.” (L’Humanité 31/10)

  • IBM ferme son cloud. […] L’offre SmartCloud faisait appel à six datacenters d’IBM répartis dans le monde. Le groupe avait même fièrement inauguré un centre de données censé être dédié à cette offre près de Montpellier il y a un an.”(journaldunet.com, 31/10)

  • Les plus gros fraudeurs ne sont pas toujours ceux que certains croient : “L’Assurance maladie a repéré en 2012 des fraudes et sommes indues pour un montant de 149,4 millions d’euros, en hausse de 25% par rapport à 2011 et dont une majorité est attribuée aux professionnels de santé, montre un bilan de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude. […] La fraude imputable aux assurés (triche pour obtenir la CMU ou la pension d’invalidité, usage frauduleux de la carte Vitale, fraudes aux indemnités journalières pendant l’arrêt de travail…) s’élève quant à elle à 16,5 millions d’euros en 2012. […] Du côté de Pôle emploi, les fraudes détectées aux allocations chômage atteignent 39,2 millions d’euros en 2012, contre 32,5 millions en 2011 (+20,5%). Ce chiffre, mis au regard du montant total des allocations versées par l’Unédic – 33 milliards d’euros en 2012 – apparaît très faible (autour de 0,1%).” (AFP,301/0)

Urbanisme

  • Le collectif Montpellier 4020 explique pourquoi il s’oppose à “la marchandisation de la ville” (31/10) : “Oui, la ville vit des échanges, elle naît aux carrefours, où les gens se croisent, les liens se tissent, la solidarité se crée. Le problème survient quand ce carrefour prend une majuscule pour devenir une enseigne commerciale, quand la ville n’est plus qu’un immense Carrefour de marchandises, quand le centre commercial est l’unique modèle de rencontres, d’échanges et d’aménagement urbain. Au détriment d’une autre richesse, celle des rapports humains, sociaux… francs, sans euros.” Prochain atelier organisé par le collectif : 8 novembre, 19h30.

Sécuritaire

  • Casti, jeune supporter du MHSC, a perdu un œil suite à un tir de Flash-ball d’un policier. Le médecin légiste “conclut que la blessure provient de cette arme des policiers – qui tire des balles en caoutchouc – et qu’il n’y a pas pu avoir de rebond.Commentaire de Michaël Corbier, avocat de Casti : “Il faut appeler un chat, un chat : c’est une bavure.” (Midi Libre, 2/11)

  • En 2011, des psychologues de l’US Air Force ont étudié l’état psychologique de 600 opérateurs de drones de combat : 42% étaient atteints de stress modéré ou élevé, et 20% étaient à bout, épuisés émotionnellement, victimes de ‘burnout.’” (Arrêt sur images citant le magazine GQ, 23/10)

Sport business

  • Les magistrats de la chambre régionale des comptes lisent Montpellier journal à en croire Midi Libre (31/10). En effet le quotidien révèle que dans le rapport provisoire des magistrats concernant la ville de Montpellier, il est question des subventions qui ont servi à financer le transfert de Nikola Karabatic (hand) et Fabien Galthié (rugby).
    ► Lire sur
    Montpellier journal  : Image de Karabatic : comment l’agglo et la région ont payé 600 000 € pour rien

  • Laurent Nicollin, président délégué du MSHC et son père, le président du club, ne sont pas tout à fait sur la même longueur d’onde. Le premier essaye d’apitoyer les citoyens sur les conséquences de la taxe à 75 % sur les finances de sa société-club : “Dès janvier, on sera obligé de se séparer d’un ou deux joueurs pour éviter de payer cette taxe. J’ai un budget, je ne suis pas philanthrope. Et encore, je ne suis pas le plus à plaindre. Et d’enchaîner avec un chantage à l’emploi : « On licenciera aussi peut-être des gens, on réduira nos prestations de traiteur ou de sécurité par exemple. » (lefigaro.fr, 25/10)

  • Louis Nicollin déclare, pour sa part : “Sur 2013, ça va nous coûter 700.000 ou 800.000 euros. A 700 ou 800.000 euros près, on ne va pas crier au secours. S’il manque 700.000, je serais mauvaise langue de dire qu’on ne pourra pas retomber sur nos pattes. Ce n’est pas pour ça que la DNCG (la Direction nationale du contrôle de gestion) nous mettra à la rue. Il ne faut pas pousser.” (lejdd.fr, 1/11) Si c’est papa qui le dit…

  • Le football professionnel adore recevoir mais il déteste donner. Chaque année, il perçoit pourtant près de 100 millions d’euros d’argent public si on met bout à bout les subventions, les achats de prestations, la prise en charge de l’entretien des stades et les exonérations de taxes sur les spectacles…Et ne parlons pas des 600 millions d’euros investis par l’État et les collectivités locales dans la construction et la rénovation de stades pour l’Euro 2016.” (Jean-François Bourg, économiste du sport, Sud-ouest, 31/10)
    ► Lire sur Montpellier journal  : Les trois plus gros clubs sportifs de Montpellier et l’argent public

Médias

  • Nouveau plan d’économie aux Journaux du midi. Alain Plombat, président du directoire des Journaux du Midi a annoncé, ce matin, lors d’un comité de sous-groupes, en présence du président du conseil de surveillance, Olivier Gerolami, la fermeture de trois agences de Midi Libre, à Carcassonne, Narbonne et Rodez, et la non reconduction d’une trentaine de CDD, à la rédaction (9) et à la production (une vingtaine). (La Lettre M, 25/10)

  • « Assisté par l’État, Le Point dénonce le « scandale » des assistés. […] Le Point s’attaque dans son édition du 24 octobre 2013 à l’ « assistanat », avec ce titre de Une : « Les assistés. Comment la France les fabrique. » Et d’énumérer comment, donc : « Peut-on vivre sans travailler ? Ces riches qui en profitent. Le grand délire des allocations. » Et Le Point, comment se fabrique-t-il, lui ? En partie avec 4,5 millions d’euros versés chaque année par l’État au titre des aides à la presse (moyenne sur les années 2009 – 2011), ainsi que le relevait récemment la Cour des comptes dans un rapport.” (Acrimed, 30/10)

Lire aussi : toutes les précédentes revues de presse de Montpellier journal (en accès libre, sauf les deux dernières)

 

 


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