Skip to content


Le Mercredi 10 février 2010 à 13:31

Sans-papiers : la préfecture refuse le dépôt collectif de dossiers


Suite à la manifestation de solidarité avec les sans-papiers, samedi, Montpellier journal a sollicité la préfecture pour connaître sa position. La Coordination des comités de soutien aux sans-papiers demandait la possibilité de déposer environ 90 dossiers collectivement et la garantie que les personnes ne seraient pas expulsées pendant la période d’examen du dossier jusqu’à la notification écrite de la décision.

Réponse de Marc Pichon de Vendeuil, directeur de cabinet du préfet Claude Baland : « On comprend bien que c’est le rôle des associations que de faire monter certains dossiers qui sont très compliqués du point de vue du droit ou sur le plan humain. Le principe reste quand même celui du dépôt de dossier individuel. C’est ce que prévoit la loi. [...] Le problème c’est que lorsque les dossiers sont déposés, il n’y a pas de contrôle en amont. Ce qui fait que souvent il y a des pièces manquantes donc il faut réécrire et comme en plus, souvent, les dossiers sont déposés avec une adresse générale, les courriers se perdent. On a eu des cas où finalement ça s’est retourné parfois contre les personnes : on n’arrivait pas à les joindre et on a eu des délais qui n’auraient pas eu lieu d’être si le dossier avaient été bien ficelé à l’origine. On ne peut pas être d’accord sur l’objectif parce que les associations souhaitent, naturellement, que tout le monde soit régularisé. Mais il y a des règles, on applique le droit et tout le monde ne peut pas être régularisé. [...] Quand on commence à déposer des dossiers par centaine, on n’est plus dans l’exceptionnel, on est dans la tentative de régularisation de masse. Et ça, il n’en est pas question. »
Écouter l’intégralité de l’entretien (propos recueillis lundi 8 février) :

Réaction de Benoît Guerrée, un des porte-parole de la Coordination : « On a toujours affirmé qu’on ne voulait pas faire le tri. Aujourd’hui les dossiers sont bien montés. Pour nous, il n’y a pas de bons et mauvais sans-papiers. On n’a pas à faire le boulot de la préfecture. Nous, on prend tous les dossiers des gens qui veulent lutter. On n’est pas une association de service, on est un collectif de lutte. [...] On pense que le taux de régularisation augmente en fonction de la mobilisation. »

La Coordination a prévu de se rendre cet après-midi à 14h30 devant la préfecture pour tenter de déposer les 90 dossiers.


Publié dans Brèves. Mots clés : , , .