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Le Lundi 26 janvier 2009 à 18:36

La Gazette et "l’apologie du terrorisme"


La source policière n’avait pas donné la bonne version des faits. L’hebdomadaire la reprend sans guillemet. Et ne corrige même pas.

La page du site de La Gazette telle qu'elle était le 26 janvierAlerte à la bombe le 22 janvier, passage Lonjon (place de la Comédie). La Gazette de Montpellier est sur place, caméra au poing, avant l’arrivée des démineurs. Ceux-ci ont été appelés pour faire sauter un sac et un attaché case déposés par une inconnue dans une agence bancaire. Un policier de la BAC explique la situation à son valeureux collègue. La caméra enregistre : « [...] porteur d’un sac dans lequel il y a des bouquins dans l’apologie du terrorisme. [...]« 

À 14h30, le site de La Gazette relate l’affaire avec notamment cette phrase : « À 9h40, deux démineurs de la sécurité civile de Montpellier arrivent sur place et un peu avant 10h, après un surprenant raté (voir vidéo ci-dessous), font sauter le sac et la valise, qui contenaient des livres faisant l’apologie du terrorisme. » Premier problème, les guillemets et la source policière, autour de cette « apologie du terrorisme » présumée, ont sauté.

Le lendemain, Midi Libre rapporte l’incident en ces termes : « Le personnel a ouvert le sac et aperçu des livres et tracts faisant l’apologie de l’islam modéré. » Montpellier plus aussi. Son omniprésent rédacteur en chef adjoint, Jean-Jacques Sarciat, nous raconte : « Ce manège a intrigué une des salariés de la banque. Elle se rend alors dans la salle d’attente. Là, elle voit deux sacs. Dans l’un, elle trouve des livres concernant tous un sujet islamique. L’autre est fermé. »

Alors « apologie du terrorisme » ou pas ? Montpellier journal a contacté Guillaume Neau, chargé de la communication à l’hôtel de police. Que sont ces livres ? « Des bouquins à connotation islamique, répond le policier. Mais pas comme j’ai pu entendre terroriste ou autre. C’est ce qui s’était dit au début sur place par des policiers. Ce n’est pas du tout avéré. C’est pour ça qu’il n’y a pas du tout d’enquête d’ailleurs. Il n’y a pas de service qui a été saisi de cette histoire-là à partir du moment où c’est une dame dépressive. Elle a expliqué son geste, elle ne voulait pas faire de mal, elle était juste désespérée. »

Quant aux lecteurs du site de La Gazette, ils en sont restés à l’information initiale : « Des livres faisant l’apologie du terrorisme ». Malgré la parution d’une information différente dans deux autres journaux. Selon nos informations, il n’y avait pas, parmi ces livres, L’insurrection qui vient. Mais tout ceci est à prendre au conditionnel.

Mise à jour 26 janvier, 19h50 : la partie « qui contenaient des livres faisant l’apologie du terrorisme » a été retiré du site de La Gazette.

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7 commentaire(s)

Suivre les commentaires de cet article

  1. loi said
    on 26 janvier 2009

    à 20 h 20 min

    Montpellier journal qui titre « Fair-play Agglorieuse  » mais qui n’est pas du tout fair play avec les aurtres journalistes ou confrères s’ils étaient car monsieur JOT n’est pas journaliste. Puis c’est pas journalistiquement correct ou déontologique de dévoiler des pseudonymes de journalistes ou de taper sur les journalistes et leurs articles… (lire sur ce site…)

  2. Je me demande bien qui vous envoie…

  3. Edouard said
    on 27 janvier 2009

    à 11 h 23 min

    Pfff, c’est le problème quand un hebdo se met à faire de l’actu quotidienne en voulant à tout prix faire la course au « scoop » et griller son concurrent … En plus avec des journalistes pas très regardant sur la qualité de ce qui écrivent … écrire vite et intelligemment n’est pas donné à tout le monde ..
    Mais bon, à leur décharge, après plus de 20 ans d’hebdo, l’arrivée d’internet dans une redac qui ronronne doucement, doit forcement modifier quelque peu l’approche journalistique.
    A propos, ce sont les même journalistes qui font le net et le papier ? Z’ont peut-être des stagiaires pour le net ?

  4. D’accord sur le problème de l’actualité « chaude ». Tout le monde a fait, fait et fera des erreurs dans ces conditions. Moi le premier.

    Mais

    - On peut être prudent et en particulier donner l’origine de l’information et la mettre entre guillemets. Même si c’est sous forme de boutade, je n’ai pas mis une référence à l’affaire de Tarnac par hasard.

    - On peut aussi, au moins, rectifier l’information quand on en a connaissance. Le responsable des faits-divers de La Gazette, on s’en doute, lit aussi les faits-divers dans Midi Libre et Montpellier plus. Et discute avec la police tous les jours ou presque.

    A ma connaissance, pour le site, il y a un responsable (Clément Boulle) qui fait aussi des papiers pour l’hebdo. Une salariée plutôt en charge de la partie « Sorties » du site. Et la rédaction qui publie, de temps en temps, des papiers sur le site. Par exemple, Jean-Marc Aubert, en charge des faits-divers dans l’hebdo, publie une grande partie des papiers de ce domaine sur le site.

    La question des moyens est une question centrale aujourd’hui (et hier aussi d’ailleurs) dans la diffusion de l’information. Quand les journalistes accepteront ne serait-ce que d’en débattre, on aura fait un grand pas. A leur décharge, le rapport de force étant ce qu’il est, il n’est pas facile de dire que son patron ne vous donne pas assez de moyens pour faire correctement votre travail.

  5. Boulle Clément said
    on 27 janvier 2009

    à 12 h 07 min

    Bonjour,
    L’erreur est humaine, merci de votre vigilance.
    Confraternellement,
    ____________________________
    Clément Boulle
    Journaliste et Rédacteur en chef du site internet
    La Gazette de Montpellier
    13, place de la Comédie
    CS 39530
    34 960 Montpellier cedex 2

    http://www.lagazettedemontpellier.fr
    +33 (0)6 70 09 29 78
    +33 (0)4 67 06 77 77

    NB : Boulle avec 2 L, merci à vous.

  6. Mes excuses pour avoir mal orthographié ton nom. C’est corrigé.

  7. duch said
    on 28 janvier 2009

    à 12 h 44 min

    Hey, Loi-machin,
    Il faut absolument faire une MBA pour créer et diriger sa boite ? Non… Alors il en va de même pour les journalistes ainsi que tous les métiers. On ne nait pas journaliste, et dans ce milieu pas plus que dans d’autre, on ne doit avoir de confrères attitrés pas je ne sais quelle caste abjecte et pathétique. JOT, lui, fait son travail, que vous l’appeliez journalistique ou non. Il fouille et plutôt bien, et pour moi, comme pour tous les lecteurs, ce qu’on recherche quand on lit une dépêche, c’est quelquechose qui s’approche le plus de la vérité : c’est ça la vraie question, la vraie qualité, le reste, c’est enculer des mouches.
    A bon entendeur,