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Le Samedi 30 novembre 2013 à 12:30

Jean-Pierre Moure peine toujours à rassembler


Michaël Delafosse, Hélène Mandroux et Philippe Saurel, les trois principaux adversaires, dans son parti, du candidat PS à la mairie de Montpellier, restent à l’écart. Autres sujets de la revue de presse : les attentes des Montpelliérains pour les municipales. L’aménagement du Jeu-de-paume et des élus VRP. Le petit nombre d’adhérents du PCF à Montpellier. La baisse de la redevance, déjà basse, du stade Yves-du-Manoir payé par le MHRC à l’agglo. Louis Nicollin et le marché de Béziers. Bizarrerie au PS de l’Hérault : exclu de la primaire, Azdine Douair, n’a pas eu affaire à la commission des conflits.

Jean-Pierre Moure, candidat PS à la mairie de Montpellier, le 8 octobre 2013 (photo : J.-O. T.)

Politique

  • Il y a une partie du sondage de Libération (25/11) sur les municipales à Montpelier qui n’a pas beaucoup été reprise par les médias. C’est celle qui concerne les sujets auxquels « devrait se consacrer en priorité le futur maire de Montpellier », selon les personnes interrogées qui pouvaient fournir deux réponses. Résultat : l’activité économique (25%), le logement (20%), le niveaux des impôts locaux (16 %), la sécurité (12%), la propreté des lieux publics (9%), les établissements scolaires (8%), la circulation et le stationnement (5%) , l’animation et les activités culturelles (2%), la démocratie participative (2%).
  • Olivier Dedieu, membre du conseil fédéral du PS de l’Hérault, rapporte un échange avec Hussein Bourgi, le premier secrétaire, concernant Azdine Douair (lire : Azdine Douair : le candidat qui dérangeait le PS de Montpellier ?). « Puisqu’on avait estimé que l’attitude de ce dernier était suffisamment inqualifiable pour l’empêcher de participer aux primaires, j’expliquais que j’avais du mal à comprendre qu’on ne transmette pas son cas à la commission des conflits. Il me semblait en effet que cela n’était pas très cohérent. Hussein m’a alors expliqué que je n’avais qu’à saisir la commission des conflits ! J’ai cru rêver un instant… » (Rénovons le PS en Languedoc, 17/11)
  • Arnaud Julien, président de l’UMP de l’Hérault : « Les candidats de gauche cachent leur étiquette sur les élections municipales. À Juvignac, le candidat de gauche cache son étiquette en disant qu’il est apolitique mais tout le monde sait qu’il a fait la campagne de François Hollande. » (France bleu Hérault, 18/11, vers 35 ») En revanche, Arnaud Julien n’a pas été interrogé sur ce qu’il pense du fait que Jacques Domergue, candidat à la mairie de Montpellier, « cache son étiquette » UMP.
  • Deux mois et demi après la primaire PS et à moins de quatre mois du premier tour des élections municipales, Jean-Pierre Moure n’a toujours pas réussi à rassembler son camp. Il y a bien sûr Philippe Saurel qui doit annoncer officiellement sa candidature dissidente lundi 2. Mais, plus surprenant, il y a aussi Michaël Delafosse, crédité de plus de 37 % des voix à la primaire PS. Interrogée sur son soutien à Jean-Pierre Moure, la députée PS Fanny Dombre-Coste, soutien de Michaël Delafosse, a répondu (France bleu Hérault, 22/11, vers 4’20 ») : « Jean-Pierre Moure a été désigné comme le premier des socialistes et j’attends aujourd’hui – et je crois que c’est en discussion à l’heure actuelle – qu’il y ait un rassemblement et c’est à lui qu’il appartient de créer ce rassemblement. » Commentaire du journaliste : « Eh ben, comme soutien, y’a mieux ! »
    Reste enfin Hélène Mandroux, le maire sortant, que Jean-Pierre Moure n’a pas non plus réussi à rassembler puisqu’il a fallu que le premier ministre Jean-Marc Ayrault – oui le premier ministre – s’en mêle. Celui-ci serait sur le point de proposer officiellement à l’édile une mission ministérielle « santé et territoires » avec une contrepartie : « Ne pas nuire, de quelque façon que ce soit, à la candidature » de Jean-Pierre Moure (Midi Libre, 29/11). On suivra avec attention la production de cette mission…
  • « Le café c’est un petit bonheur quotidien, à vivre dans la nouvelle boutique Nespresso à Montpellier », nous dit Michaël Delafosse, adjoint à l’urbanisme à Montpellier, qui s’improvise VRP sur Twitter (18/11), photo à l’appui. Le même avait déjà participé, avec le maire, à une opération marketing d’un opérateur de télécoms le 26 octobre.  La même Hélène Mandroux était également chez un autre opérateur le 11 octobre 2012.
  • Le PS est même divisé sur le café. En effet, Christophe Moralès, élu à la mairie et à l’agglo et soutien de Jean-Pierre Moure pour les prochaines municipales, qui s’improvise lui aussi VRP sur Facebook (18/11), s’oppose à Michaël Delafosse : « Désolé mais pour moi Nespresso=marketing, multinationale. Je préfère Malongo=proximité Marseille, capsule biodégradable et café équitable ! »
  • Muriel Ressiguier (PG) est, quant à elle, critique sur la stratégie de réhabilitation du Jeu-de-Paume où est installée cette boutique Nespresso. Dans un communiqué (19/11), elle écrit : « Pour la mairie, Montpellier s’impose comme une «destination shopping» et le Jeu-de-Paume devient une «adresse commerciale». Et l’ensemble de la ville est mis au pas avec l’implantation de commerces haut de gamme et de parkings. L’équipe municipale explique ainsi sa politique : « Quant aux futurs aménagements urbains, ils vont favoriser les circuits commerciaux et les flux de consommateurs bien au-delà du secteur Comédie-Polygone.» En clair : le centre-ville de Montpellier devient un immense supermarché pour le plus grand bonheur des consommateurs… fortunés ! »
  • Le vote de la section PCF de Montpellier pour « une liste initiée par le Front de gauche aux municipales » avec Roger Moncharmont comme « chef de file des communistes » est aussi l’occasion d’apprendre le nombre d’adhérents de cette section à jour de leur cotisation. Il n’a pas été communiqué officiellement – seuls les pourcentages l’ont été – mais Montpellier journal se l’est procuré. Ils ne sont que 148. Quant au résultat du vote, il est le suivant : votants : 101, pour : 97, abstention : 2, contre : 2. Michel Passet, président du groupe communiste à la mairie et favorable à une alliance avec le PS dès le premier tour, n’a, pour l’instant pas réagi.

Sport business

  • S’il y en avait encore pour croire que Louis Nicollin aidait des équipes uniquement par amour du sport, ses récentes déclarations pourraient les faire revenir sur terre. Interrogé sur un éventuel retour au sein de l’ASBH, le club de rugby de Béziers, Louis Nicollin répond : « Je sponsorise les villes avec lesquelles je travaille. » Comprendre : s’il obtient un ou des marchés de Béziers, il pourrait revoir sa position actuelle. En effet, à en croire Raymond Couderc, le maire de Béziers, la famille Nicollin a quitté le club en 2008 car le groupe Nicollin n’avait pas obtenu le marché des ordures ménagères (Midi Libre, 25/07/2012). Serait-ce la « promesse non tenue » de Raymond Couderc, dont parle Louis Nicollin (Midi Libre, 28/11) ? À croire que Louis Nicollin puisse avoir la « promesse » d’obtenir un marché avant même que l’analyse des offres soient réalisée par la collectivité. Impensable.
  • C’est une délibération qui est passée dans l’indifférence la plus totale lors du conseil d’agglo du 29 octobre (affaire n°60). Et pourtant elle a acté une baisse de la redevance payée par le MHRC pour le stade Yves-du-Manoir, propriété de l’agglomération. Redevance pourtant déjà peu élevée (lire : Stades : les redevances cadeaux payées par les sociétés privées MHSC et MHRC) Mais il faut y regarder de près pour comprendre. En effet, la délibération dit : « Afin de prendre en compte tous les avantages retirés par le club de l’utilisation ponctuelle de cet équipement, il convient d’ajouter à cette redevance fixe, une redevance variable liée à son chiffre d’affaires. » Magnifique, non ? C’est d’ailleurs ce que préconise la jurisprudence.
    Sauf que pour le MHRC, la part fixe (210 000 €) diminue et la part variable est plafonnée à 50 000 €. Donc le montant maximum de la redevance sera maintenant de 260 000 € et le minimum de 210 000 €. Contre un montant fixe de 277 300 € auparavant. La raison du plafonnement de la part variable n’est pas donnée dans la délibération alors que ça mériterait quand même explications. Ajoutons que pour que cette part variable se déclenche, il faudra que le chiffre d’affaires « hors taxe réalisé par la société au sein du complexe sportif Yves-du-Manoir les jours de match, en billetterie, snacking, merchandising, hospitalité et visibilité » dépasse les 13 M€ par an. Pas sûr que ça arrive souvent. En effet, le chiffre d’affaires total du club se montait en 2012 à 14,4 M€ avec notamment les droits télé non compris dans le calcul de la part variable de la redevance. On comprend mieux pourquoi Mohed Altrad déclare, satisfait, dans 20 minutes (26/11) : « Nous avons par ailleurs trouvé un accord avec l’agglomération pour optimiser les frais de location du stade. » Optimiser. Qu’en termes modestes, ces choses-là sont dites !

La crise

  • « Il n’y a jamais eu autant d’argent étranger dans les établissements helvétiques qu’aujourd’hui : 1 800 milliards d’euros, soit 14% de plus qu’en 2009, quand le G20 de Londres avait décrété la «fin du secret bancaire». » (Gabriel Zucman, économiste, auteur de La richesse cachée des nations – enquête sur les paradis fiscaux, Seuil, 114 pages, 11,80 €) (Libération, 14/11)
  • « Le Luxembourg officiellement désigné comme un paradis fiscal. » (Mediapart, 23/11) Rappelons que le Luxembourg est membre de l’Union européenne.

Environnement

  • « Le monde émet toujours plus de gaz à effet de serre et la courbe des émissions s’installe désormais au-dessus du pire scénario imaginé par les experts. » (Le Monde, 20/11)

Lire aussi : toutes les précédentes revues de presse de Montpellier journal (en accès libre, sauf les deux dernières)


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